C'est l'annonce qu'a faite la secrétaire d'Etat française à l'Ecologie Françoise Jouanno. Désormais, c'est aux ours de déterminer s'il veulent disparaître ou non des Pyrénées. En gros, s'ils procréent suffisamment pour renouveller les générations, ils demeureront dans leur habitat. Si c'est le contraire et bien tant pis pour eux.
Les éleveurs de moutons se sont évidemment réjouis de la nouvelle car celà fait des années que l'ours terrorise le massif montagneux en massacrant leurs bêtes. 142 brebis tuées en 2009 (un chiffre qui fait froid dans le dos et qui n'a rien à envier aux pires tueurs en série) alors qu'elles ne sont seulement que 10 000 à être morte de maladie cette année là. Entre la santé et la lutte contre l'insécurité, les éleveurs ont choisi leur camp (et si ce n'était que les éleveurs....). Certains pensent même que les ours seraient responsables de tous les crimes non élucidés commis en Perpignan et Bayonne. Quand on sait que seulement 25% des troupeaux sont surveillés en permanence et qu'il suffirait d'y affecter un patou à proximité....
Seuls les ours tués ou morts accidentellement seront remplacés. Mesure est ainsi prise pour décourager le braconnage. Comme avec l'histoire de la poudre de perlinpipin: le chasseur tire, l'animal tombe comme mort, puis se relève au bout de quelque secondes. C'est magique et le braconnier ne sera finalement que peu inquiété. Par contre, si on punissait les éventuels braconniers des mêmes années de prison ferme que pour un meurtre humain, je pense qu'ils réfléchiraient à deux voire même à quatre fois avant de tirer sur un ours.
Moralité: quand un gouvernement prend des décisions à minima, il ne faut pas s'étonner que la population le soutienne aussi à minima.
Neo Anderson, The Daily Planet