Etat chronique de poésie 953

Publié le 30 juillet 2010 par Xavierlaine081

953

Je ne sais rien d’autre que la longue écoute de tes soupirs.

Toi que je ne connaîtrai jamais sous les tôles charmantes de ces villes réduites à la plus simple expression de l’humanité.

Nous avions cru pouvoir hisser le drapeau de l’égalité, celui de la fraternité et l’autre, de la liberté, et ils auraient drapé le monde d’un ample manteau de bonheur.

Nous rêvions, sous des étoiles ardentes, d’un univers de bonté à portée de nos mains.

Nous voici, piteux, déchus de nos piédestal, en berne de toute illusion.

Certains d’entre nous poussent la logique jusqu’à attendre le libre glissement à son terme de ce que, pudiquement, d’autres nomment encore une civilisation.

Il est désormais au dessus de nos forces, de prétendre en retarder ou endiguer le désastre.

*

Il me reste tes yeux, ta peau, ton sourire,

Triste à mourir tu lances des regards de femme battue.

Peut-être l’es-tu, mais comment savoir ?

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Nos paumes se font moites en l’étrange rencontre de nos destinées.

Une palpitation secoue l’instant où deux êtres se croisent.

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La déflagration ne s’entend pas, elle se voit.

Elle laisse l’autre, malgré la distance, dans un mutisme pantois.

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Tu te cachais, pourtant, frémissante au cœur de tes poèmes.

Et chaque jour tu les envoyais en vaines bouteilles, sur l’océan des anonymes.

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Ce fut grand jour de fête que celui de pupilles amoureusement dévoilées.

Manosque, 16 juin 2010

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