Si je mets de côté tous les jours où il faudrait me faire convoiter une boîte de macarons Pierre Hermé qui m'attend sur mon bureau pour me rendre au travail, les soirs où j'aimerais juste être tranquille mais où les enfants en ont décidé autrement, les matins où ma tête ressemble à un oreiller chiffonné, les moments où la lecture de la presse me met en colère dès 9h du mat...le mois de Juillet a été :
Gourmand
Là si tu es une fidèle lectrice, tu te dis justement que tous les mois chez moi sont gourmands...pas faux ). Juillet a rimé avec glaces, tajine et mini-madeleines (ou comment occuper un enfant en vacances)
Riche en sorties
Limite j'ai cumulé toutes celles de l'année dans un seul mois par le hasard du calendrier. J'ai déjà parlé de Florence Foresti, Benjamin Biolay et de Bérengère. Quant à Tamara Drewe, le dernier film de Stephen Frears, je m'attendais à quelque chose de nettement plus drôle. J'ai trouvé certains personnages un peu caricaturaux (entre autres le batteur du groupe de rock). Par contre j'ai adoré l'ambiance campagne anglaise, entendre l'accent british, suivre cette résidence d'écrivains et j'ai eu envie de scones avec de la clutted cream en sortant de la projection (pourquoi Mark et Spencer a-t-il fermé ?????)
rempli de lectures
Pour tout avouer, je n'ai pas tout lu ce mois-ci..j'en profite pour te parler aussi de deux de mes lectures du mois dernier. Chaos calme est l'histoire d'un homme italien , la quarantaine, qui vient de perdre sa femme et qui va se réfugier dans sa voiture, garée devant l'école de sa fille. Devant son absence incompréhensible de souffrance, les amis et les anonymes plutôt que de le consoler vont venir se confier à lui, tombant tous les masques de la comédie sociale. Roman troublant, sonnant juste, j'ai aimé la façon inhabituelle dont il parle de la perte mais me serais passée de tous les passages ayant trait à la fusion financière de sa boîte.
Noir c'est noir, le dernier livre de Philippe Djian, impardonnables. Rien de va plus dans la vie du narrateur : écrivain qui n'a plus de succès, il revit dans sa tête sans cesse le drame qui a coûté la vie à sa femme et à une de ses filles et voilà que sa seconde fille disparaît. J'ai trouvé ça un peu chargé dans l'accumulation de malheurs mais j'ai aimé l'atmosphère du pays basque et ce personnage complètement paumé qui ne sait plus où se raccrocher.
La reine s'ennuie un peu dans son palais jusqu'au jour où elle découvre que le bibliobus se gare devant chez elle . Elle emprunte un livre sans conviction, se laisse guider dans ses choix de lecture par un de ses employés et devient peu à peu une lectrice compulsive pour qui il n'y a pas bonheur plus grand que de se retrouver seule un bouquin entre les mains. Cette nouvelle passion de la reine n'est pas bien vu par son entourage qui fera tout pour l'en détourner mais trop tard celle qui pensait, par son statut, avoir tout vu, tout fait, a découvert un autre monde riche en découvertes. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, la psychologie des personnages est assez sommaire mais l'auteur a de l'humour et tout accro à la lecture se reconnaitra forcément dans la Reine des lectrices.
Succession de meurtres, dans Jusqu'au dernier, qui semblent sans rapport si ce n'est la coursière Astrid Bell qui se retrouve à chaque fois sur les lieux du crime et qui va rapidement devenir suspecte..à moins que l'un des colocataires avec qui elle partage une maison y soit pour quelque chose. J'ai été gênée au départ par les fautes de style (est-ce du à la traduction?) et je n'ai jamais réussi à être vraiment emportée par cette histoire...pas beaucoup de frissons, quelques doutes sur le coupable, un policier que j'oublierai vite.
Quant à l'année où j'ai vécu selon la Bible, je lui ai consacré un billet à paraitre prochainement.
celui de Virginie B.
Et toi ton mois de Juillet, au travail ou farniente, loin de chez toi ou pas?
Edit : celle qui reconnait ma référence à deux balles dans le titre aura toute mon admiration )