La saga familiale de l'été, ou plutôt la corrida médiatique, bat son plein. A la une de ce marronnier quotidien bien huilé: la tambouille présidentielle de ces quelques dernières années. Cela fait beaucoup, vous me direz, et je vous répondrai du tac-au-tac: je sais et cela fait déjà trois ans que je dénonce ces amalgames malsains.
Résumé des précédents épisodes de ce "plus belle la vie Elyséen"
Quatre larrons en foire, à la sauce L'oréal, ont été auditionnés la semaine dernière, De Maistre, le plus emblématique a, semble t'il, été bien plus loquace que ses acolytes. Il a donc avoué avoir rencontré à de nombreuses reprises Eric Woerth. Ce dont on se doutait effrontément soit dit en passant, mais lorsqu'il s'agit d'une garde-à-vue, cela revêt tout de même un vernis judiciaire appréciable. Il s'agissait certes du salaire (important) de 200.000 € de sa femme, nous étions cependant bien loin du probable financement occulte de la campagne présidentielle de 2007, il s'agissait donc de la lisière de l'affaire. Eric Woerth (pauvre garçon), comme à l'accoutumée s'est dé-fendu des dénégations de rigueur.
L'affaire des petits partis, un énième produit-dérivé du sarkogate, a également fait son apparition. Nous apprenions la semaine dernière l'existence d'un micro-parti de soutien à Nicolas Sarkozy et à Eric Woerth . il faut croire que ces produits dérivés se trouvent encore la City faute de régulations. Laurent Wauquiez a joué et a gagné au casino d'outre-manche, il a donc fait comme ses ainés, il a pour cela fait preuve d'une dénégation des faits obstinée avant de recouvrer subitement la mémoire. Dans cette galaxie du financement des politiques , tous les coups semblent permis...puisque personne ne reconnaitra les siens par la suite. A défaut de reconnaitre les siens, l'UMP donne cependant le mode d'emploi , on ne peut plus détaillé, des ces pratiques.
c'est quand il y 'a du pognon qu'il y'a du bonheur visiblement! il y' a donc bien quelque chose de pourri au royaume de...
Et quand on est acculé devant le mur, rien ne vaut la diversion d'une bonne attaque en règle contre l'opposante de toujours: Ségolène Royal.
The show must go on
On s'éloigne de l'affaire qui nous intéresse, à savoir y' a t' il eu oui ou non double comptabilité de la campagne de Nicolas Sarkozy, l'une à destination des censeurs de la république et l'autre gérée avec minutie par l'ex ministre du budget Eric Woerth ?
Tout ceci n'est cependant que l'écume des jours de l'affaire Bettencourt, les vacances scolaires auront vite fait de les ensevelir sous quelques monticules de sable d'un oubli nécessiteux. Non ! le noeud du problème réside bien dans la gestion à moyen terme du sarkogate, et là Philippe Courroye, l'ami du président est encore le meilleur garant de l'étouffement à venir de cette affaire d'état.
Celui-ci vient donc vendredi dernier de refuser le transfert du dossier à la juge Isabelle Prévost-Desprez, réputée inflexible, contre la décision de la cour d'appel . Il a également relâché les quatre proches de Liliane Bettencourt.....sans les déférer au parquet en vue de l'ouverture d'une information judiciaire menée par cette même juge.
Enfin, pour sauver la face, le procureur Courroye (le juge selon le président) a tout de même annoncé que les "investigations se poursuivent", traduction pour les non-lettrés: un classement vertical du dossier est envisagé à très court terme.
Philippe Courroye ressemble désormais un peu plus à un ex-célèbre présentateur de France2, décédé aujourd'hui et ex-mari de l'ex-femme du président, et je luis laisse ces derniers mots: bonnes vacances à tous...sous vos applaudissements !
Par Christophe
peuples net
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Philippe Courroye