Jeudi soir, c'est le marché à Auriac du Périgord, mon village. J'y emmène mon fils avec toujours le même plaisir de recroiser ces visages que l'on voit deux fois par an depuis des années. C'est bon de redevenir la fille d'Alain Grangier, la Nièce d'Anne et de Denis, le temps des vacances. La petite Grangier. Ce village qui connaît toute ma famille sur plusieurs générations est le berceau de ma jeunesse. J'y serai jeune pour très longtemps. Comme ces amoureux qui gravent l'écorce des platanes, pour tenter de retenir éternellement la beauté d'un jeune amour. J'ai dû longuement décrypter à Swann tous les messages. Il était fasciné de découvrir que des histoires pouvaient se raconter en dehors des pages d'un livre.