Dans ses enseignements, le prophète démontre en s’appuyant sur les Ecritures, que la dîme et la circulation des paniers collectedans les lieux de prières sont un harcèlement sur les fidèles. Dans le contexte de l’Eglise corps du Christ, l’amour du prochain est l’énergie qui pousse à donner spontanément et sans tambours ni trompette. Il invite ceux qui font profession de prêcher la Bonne Nouvelle du Christ à se départir des pratiques caractéristiques de la loi de Moïse (Luc 11, 42à46 ; Galates 5, 4à5 ; Hébreux 7, 8 à22 ;Hébr 8, 7à8 ; Apocalypse 11,3à6)
Simon Kimbangu a été un véritable prophète, libérateur de la race noire. Il a été le précurseur de la question de l’indépendance de notre pays. Nul prophète ne peut être remplacé s’il venait à mettre fin à sa vie. Le prophète Kimbangu a eu un parcours identique à celui, dans le contexte biblique, de Jean-Baptiste. Car en définitive, le Congo figure depuis des lustres, au centre des prophéties sur les temps du règne de Dieu. Ce pays deviendra le pivot de l’évangélisation pour toutes les nations. Il y a une étoile sur le Congo, d’où partira l’impulsion nécessaire à cet effet. C’est ce que Kimbangu avait mission d’annoncer, en sa qualité de prophète.
En le décorant héros national, le pouvoir fait preuve de vision qui va au-delà de toute considération tribale. En somme, cette élévation posthume augure un temps nouveau pour les fils et filles de ce pays. Autour de la question de la décoration outre-tombe, du prophète Simon Kimbangu, le pouvoir n’a pas à pactiser avec les bakongo. Il ne faut pas voir les choses sous cet angle-là. Il était natif du Congo, certes, puisque l’impulsion de la libération devait partir de son pays natal. En qualité de prophète, Simon Kimbangu est irremplaçable. Le contenu de son message prophétique a connu son accomplissement. Si des gens spéculent en disant que des préoccupations électoralistes auraient motivé la démarche du pouvoir, cela est loin d’être le cas. La personne de Kimbangu ne peut être restreinte dans un cadre de politique politicienne. C’est par reconnaissance historique et humilité que le président Joseph Kabila a honoré la mémoire du prophète.
Quant à savoir pourquoi la date du 30 juin 2010 a été retenue pour cet événement,, je vais relever ce qui suit : En 2001, l’Esprit nous a révélé ce qui suit : Il arrivera dans ce pays un président qui sera jeune par son âge. Il lui sera donné d’opter pour que soit célébrée avec faste, la date du 30 juin. Au lendemain de cette fête soufflera un vent nouveau, celui de la libération. Aucun pays étranger ne fera asseoir sa volonté sur le Congo. En 2012, il y aura la manifestation des fléaux de la part de la Volonté Providentielle. Le pays, ensuite, sera au centre des convoitises des non-autochtones, si bien que certains envisageront d’y posséder quelque propriété foncière. Nombreux viendront dans l’esprit de s’y établir et d’y fructifier leurs capitaux. Pour maints autochtones, le contexte sera étouffant, comme si l’afflux des expatriés s’assimilait à un envahissement. Mais il faudra comprendre que l’étoile qui brille sur le Congo attirera du monde de partout. Le temps se prêtera à l’ouverture sociale, car fructueux en termes notamment d’accès à l’emploi. Ce qu’a dit l’Eternel doit voir son accomplissement.
La RD Congo connaît la prolifération des églises, certes. Il y a toutefois lieu de comprendre et d’établir l’écart nécessaire entre la personne de Simon Kimbangu et l’église kimbanguiste. De même que Moïse et Jésus-Christ n’ont pas construit de temple de leur vivant, le prophète de Nkamba n’ont plus, n’a pas bâtit d’église. En venant dans sa mission, il était spirituellement investi de l’autorité nécessaire. Donc rien ne pouvait le reculer ni l’intimider. Quand on lui a ôté la vie, il est retourné au Père. De nos jours, aucune église ne se détourne de l’Edit de Rome. De ce fait, le Vatican reconnaît l’église kimbanguiste. Paradoxalement, Kimbangu avait été désavoué, méprisé puis réduit au silence. Lui, il est venu par la volonté de Dieu. Il n’avait pas à se préoccuper de l’appartenance à l’une ou l’autre religion.
Propos rendus par Payne