Patrick Watson, c'est le nom du groupe venu de Montréal, mais également celui du leadeur, chanteur, et compositeur de ce groupe.
En grand fan du Cinematic Orchestra, c'est sur leur dernier album que je l'ai découvert, immédiatement happé par cette voix tout à fait unique, légèrement retenue et un poil rauque mais qui monte haut et descend bas, touchante, précise et émouvante à souhait.
Sans vraiment connaitre l'univers musical du bonhomme, j'ai quand même très vite acheté l'album que je vous propose de découvrir ici, Close To Paradise (à l'époque son dernier album), lui faisant une entière confiance, et totalement sûr qu'après m'avoir enchanté sur Ma Fleur il ne pourrait me décevoir avec un de ses propres crus. A la première écoute, je dois dire que je n'ai pas très bien compris l'idée d'ensemble du disque, ne sachant pas trop de quoi il s'agissait ni si ce que je venais d'entendre me parlait vraiment. Et puis je l'ai laissé un peu de côté, je n'y ai plus trop retouché avant de finalement me décider à le ressortir, histoire de réétudier un peu la bête.
Depuis tout va mieux, j'ai comme qui dirait les idées claires et je sais maintenant quoi penser et quoi vous dire de ce disque.
Tout d'abord, le son est très lourd et très sinueux. Je veux dire par là que beaucoup de morceaux sont bourrés de complexités. Complexités harmoniques et mélodiques, compléxités de compositions, très bossées également dans les arrangements, surtout pour les 6 premiers titres. Du coup l'album est d'abord ressenti comme une sorte d'ovni sonore et mérite une écoute approfondie si l'on veut vraiment en apprécier la substance (à titre personnel bien sur). Dès la 7e piste, sorte de charnière centale (13 titres), on retrouve une certaine stabilité. On pourra par exemple retenir les mélodies chantées alors que jusqu'ici il était plutôt difficile de se rappeler d'un gimmick ou d'une tonalité particulière tant les ambiances étaient changeantes.
Le reste de l'album est une pure merveille et une vraie réussite. Patrick nous gratifie d'un peu plus de piano-voix. Les musiciens s'assagissent petit à petit, laissant place à plus de simplicité et plus de mélancolie. On retrouve une sorte de pop-rock-folk plus grand public mais vraiment appréciable. Mélancolique, fin et vibrant jusqu'à la fin de l'album, ce disque est brillant et simplement réussi. Il a d'ailleurs été acclamé par la critique lors de sa sortie mais n'aura, comme souvent avec les groupes innovants et un peu marginaux, pas suffisamment marqué les esprits.
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