Ninja Tune" />"Man With A Movie Camera" est un album sorti en 2003 et dont l'idée sera d'en adapter la musique pour le film muet du même nom, réalisé en 1928, et qui retrace la vie quotidienne d'une grande cité soviétique par le biai d'un "oeil mécanique", métaphore employée par l'auteur russe Dziga Vertov qui tentera d'en faire voir toutes les différentes facettes sociales et communautaires, tout en préfigurant de ce que serait l'esthétisme du cinéma d'avant-garde soviétique.
Comme souvent avec le "Cinematic Orchestra" la majorité des titres sont composés par le leader et fondateur du groupe Jason Swinscoe, lui même passonné de cinéma, et qui débutera sa carrière de musicien comme DJ à Londres dans les années 90. Il monte alors un club appelé "Loop", dont l'idée sera de proposer à quiconque de venir s'essayé à l'habillage sonore d'un film, le tout en live avec les images qui défilent sur un écran géant. L'idée est tout à fait novatrice et le label "Ninja Tune" ne tarde pas à lui proposer de signer pour eux un premier album intitulé "Motion", et qui sortira en 1999.
L'homme à la caméra est un très bon album du Cinematic et dans la lignée de leur précédant opus "Every Day".
Contrairement à son cadet, celui-ci laisse plus de place à l'instrumentation et les morceaux sont plus écrit que précédemment, delaissant quelque peu le sampling en lui préférant des structures plus travaillées. L'ambience générale évolue vraiment à partir du dixième titre et laisse entrevoir la nouvelle couleur sonore que tente d'aborder le groupe. Malgré tout la touche jazzy est toujours présente, tout comme les violons ainsi que la remarquable frappe du batteur Luke Flowers, comme d'habitude au top. Tout sonne "Cinematic" aucun doute et l'album s'écoute avec beaucoup de plaisir, l'idéal étant bien sur de visionner le film, le tout branché sur une bonne installation audio pour adhérer parfaitement à l'idée du projet.