Cantate à la nature, ce n'est qu'une partie. Ca va avec une musique effroyable qu'un chanteur acrobate accompagne en pétant, la tête sur le cul.La gueule au naturel comme une sardine à l'huile! C'est en mode mineur à stridence moelleuse avec des harmoniques atroces qui font mugir les boyaux. La nature sans l'homme est béquille boiteuse, c'est le regard humain qui lui donne existence! Ecoutez la goualante des arbres et puanteurs:!
On ne connaît la nature qu'en y ayant eu peur, faim et froid! Ce qui permet de croire qu'on est encore vivant... On va ,ventre tordu par la douleur d'être là! Tordu comme un chêne-liège dont la branche va casser ou comme ce hêtrerouge à pendre les errants...
Les nutons sont serviles auprès des paysans,
Ils amassent des pierres à jeter aux gitans!
La nature est en fête quand le sang a coulé
Dieu jouit quand tu souffres; elle n''aime que tuer!
Qui dira sous les arbres touffus le marais asphyxié dont la masse putride gonfle et pue l'enfer comme une pâte à pizza moisie, pain de mort fermentant, levûre glauque? Et les nutons voient le voisi qui profère d'horriblesd malédictions en casant un vieil oeuf sur le foie d'un rat vif qu'il a juste éventré... avec dans sa besace, une pipistrelle tiède à clouer sur une porte tandis que les grands arbres, calmes malgré le vent boivent avec goumandise la sève de la mort qui imprègne la terre? J'aime la nature, elle ressemble à ma mère.
... quand on suit de Médée la funeste méthode...on marche UN SEUL pied nu pour herboriser moche... Le vent fait vaciller la ramure du rouvre...Et l'on s'approche, ard...ent malgré le froid qui pue pour couper ras la tige d'une plante effroyable "à fare pâlir la lune" qu'on nomme aussi Hécate, joli nom dont dérive le beau mot d'hécatombe!
UN SEUL pied nu pour revenir enfin près de l'âtre qui fume ou rendre sa cervelle à notre soulier vide! Ca fait chaud à la plante (du pied) et même que ça brûle...
Médée, qui a vieilli ricane dans son fauteuil! J'aime la nature, elle ressemble à ma mère.
Qui dira la panique ? Et puis cet arbre creux...on y coinça jadis une jeune fille trop aimante et l'arbre l'enserra, lui fracassa les côtes, l'éleva en poussant vers un ciel éclatant. Son sang fit à la sèveune couleur affreuse et l'arbre nous protège des pluies quand novembre gerce le coeur!
J'aime la nature, elle ressemble à ma mère!