En un mot, je dirais déception. Même si l'affiche prévoyait un film gnangnan à souhait et le dernier film du réalisateur (my Sassy Girl), avouons-le, n'était pas une totale réussite, j'avais beaucoup aimé Jeux d'enfants (à savoir si c'est une honte ou pas, je n'en sais rien mais j'avais beaucoup apprécier malgré la présence de Marion Cotillard) et la bande annonce prévoyait une comédie à moitié romantique, où pleures et rires serait au rendez-vous.
Alors la sauce ne prend pas mais pas du tout. Pourtant ça aurait presque pu être bien, une femme qui se rappelle son passé et qui commence à changer, petit à petit, mentalement, puis à prendre des décisions qui vont changer son futur pour être un peu plus en phase avec celle qu'elle fut par le passé, celle qu'elle avait oublié. PLOUF... imaginez exactement ça en enlevant le petit à petit, parce qu'elle se métamorphose rapidement la Margaret... pas de place dégradé, on passe du noir et blanc à la couleur en se fichant par la même un peu du réalisateur.
Sophie Marceau joue la pleureuse, elle doit, lors des deux tiers des plans être en larmes et lorsque l'on revoit les scènes d'enfance, ce n'est guère mieux.
Dans la salle de cinéma (qui n'était pas comble avouons-le, nous étions six tout au plus, 5 retraités et moi), j'avais vraiment envie de croire, sauf que c'est improbable. Yann Samuell croit s'affranchir de réalisme mais il en fait trop, et se sent obligé, par exemple, pour dresser le portrait de la femme d'affaire de la faire jongler entre français et anglais. Trop, c'est trop, les spectateurs ont beau être des bonnes poires, ils n'ont pas forcément envie de gober n'importe quoi.
Le regard posé sur l'écran par le spectateur reste très extérieur et il parait presque impossible de plonger dans l'histoire. Marton Csokas, dans le rôle de l'anglais reste peut-être le seul à sauver, quoi que non... je ne pense même pas. Les meilleurs moment de "rires" ou plutôt de "sourires" apparaissent dans la bande annonce.
Et vous voulez savoir ce qui m'énerve le plus ? C'est que le film va être catégoriser comme "film pour les femmes" et que la gente féminine va encore être sous-estimée. (coup de gueule féministe du jour).
8/20
Silice