En effet, à l’heure même où la région de Madrid entend faire de la corrida un patrimoine culturel, la décision catalane s’inscrit dans la défense du régionalisme et de l’autonomisme catalan, résumé par l’argument « la Catalogne d’abord » que CiU entend encore promouvoir lors de prochaines élections.
Accusées d’être de droite, barbares et franquistes, les corridas seront donc interdites à partir de 2012. On notera que par contre, la tradition des Correbous, ces courses de taureaux dont on enflamme les cornes n’a pas été une seule seconde demandées par les Catalans, au motif qu'il n'y a pas de mise à mort. Voilà sans doute qui limite la sincérité de la décision et laisse chacun se positionner
Mais, au-delà de ce simple fait, on notera que c’est la mobilisation citoyenne de 180.000 catalans qui a permis au Parlement de ce saisir du texte de loi et de le faire voter. La démocratie directe, l’application d’une volonté populaire constituent là une des autres leçons de la décision catalane. Une leçon pour notre pays aussi.
Quant aux amateurs de Corrida, il leur restera les souvenirs d'El Cordobes, l'Argentine, les autres régions d'Espagne et les oeuvres de Picasso concernant autant l'art taurin que la figure du Minotaure.