Elle parle des hommes et des femmes et des mots qui les relient. « Mon objet préféré n’est pas le mot, mon objet préféré est le mouvement du mot ». Remarquons que mot est en mouvement ou plutôt qu’il l’ouvre et le conclut. Et que « le poète ne remplace pas les mots par d’autres mots ». Parce que, ces mots, Isabelle Pinçon les prend pour dire l’intimité qui « n’a jamais vu le jour », mais aussi le quotidien avec « abonnement EDF » et « ouverture exceptionnelle d’un découvert exceptionnel », quand « lhommequicompte » un jour est devenu « lhommequiacompté ». Isabelle termine son « journal un peu vrai » en sortant du « buffet sous le linge blanc » des choses « qui sentent bon l’amour comme si c’était fait ».
Garder cette subtile légèreté, réussir à faire sourire quand on croit ne pas pouvoir se relever, voilà ce que parvient à faire le poète, faire « craquer quelques mots sur le papier »…
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Après sa lecture Isabelle Pinçon nous a proposé de participer à une œuvre collective, et m’a autorisé à transmettre son invitation, ce que je fais ci-dessous.
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