Cageman détone. C’est le moins que l’on puisse dire devant cette œuvre que l’on qualifierait de dramatique et pourtant. Un drame se joue c’est indéniable, la condition des ces hommes vivant dans des cages et pourtant… pourtant ils semblent vivre dans un certain « bonheur » en formant une communauté à part entière. Du moins, au milieu de cette vie misérable s’invite parfois des moments plus heureux, dirons-nous. Une chose est sûre, Jacob Cheung ne prend aucun parti. Il met en scène ses personnages tel quel, sans fioritures, sans les rendre plus beau ou plus moche. Si ce n’est peut-être (disons franchement) ceux des deux hommes politiques, caricaturaux à souhait qui n’ont aucun scrupule pour ramener vers eux un maximum de soutien qui pourrait les faire mousser auprès des médias. Au coude à coude, ils offrent entre autre une succulente scène pleine d’humour devant les caméras de télévision.
Cageman est œuvre trop rare. Elle est à découvrir, à revivre pour appréhender cette part sombre qui existait à cette époque dans la société hongkongaise. Pour l’anecdote, Cageman reçut le prix du meilleur film aux HK Awards de 1992.
I.D. Vous avez aimé cet article ? Partager