Chasseur de blondes

28 juillet 2010

Chasseur de blondes

de Olivier Lacoursière

Le torse bombé, enivré par son succès, le Chasseur contempla ses nombreux exploits sur le babillard de liège qu’il avait installé dans le sous-sol de son joli cottage de banlieue. Il accusait un faible marqué pour les blondes naturelles, celles qui arboraient de vrais cils blonds […].  Il était vrai que toutes se ressemblaient ; invariablement nues, avec cet air terrorisé. Des beautés vivantes, vibrantes de passion. Bien sûr, ce type de femmes était plus difficile à dénicher, mais le Chasseur, infatigable voyageur, parcourait tout le Québec à leur recherche, ne se contentant que de la perfection qu’il détruisait ensuite avec un ignoble plaisir.

Il avait fallu un certain temps aux policiers pour établir les recoupements entre ses crimes, jusqu’à Dominique Barnabé, sa troisième conquête. Accompagnant chaque photographie en couleurs épinglée sur le babillard surchargé, le Chasseur collectionnait aussi toutes les coupures de presse s’y rapportant, dans le même ordre maladif, jusqu’au tout dernier où on faisait état de la découverte dramatique du corps mutilé de Claudia Déry.

Éditions QUÉBÉCOR

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Voici un roman construit comme une partie d’échecs hallucinante. Toutes les règles volent en éclats. Ce suspense vous tiendra en haleine du début à la fin.

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