L’homme qui voulait être heureux: philosophie…estivale

L’homme qui voulait être heureux, c’est le roman philosophique qui a longtemps figuré dans les librairies avec le fameux bandeau « Best seller ». La sortie du livre en poche il y a quelques semaines est l’occasion de découvrir ce que son auteur, Laurent Gounelle, formé en sciences humaines en France et aux Etats-Unis, veut nous dire du bonheur.

L’on rentre alors dans l’histoire d’un homme ordinaire en vacances à Bali, qui va  rencontrer un vieux guerisseur pour s’assurer que tout va bien. Or le diagnostic est formel: il est en bonne santé…mais pas heureux. Au fil de ses rencontres avec le sage, notre vacancier en mal de bonheur va découvrir la raison de ses symptômes, les croyances qui l’ont mené à ne pas vivre la vie qu’il souhaitait, la force que le mental peut apporter pour construire et réaliser ses projets.

L’intention est très positive. Le livre dévoile des réflexions intéressantes sur la façon dont notre pensée et nos préjugés  influent sur la réalité et sur notre rapport aux autres.  Il invite à se connaître soi-même pour trouver sa place et à essayer de comprendre l’autre. Extrait parlant: « Certains sont méchants car ils ne s’aiment pas eux-mêmes. D’autres sont pénibles parce qu’ils ont beaucoup souffert et veulent le faire payer à la terre entière (…). Pour pouvoir aimer une telle personne, distinguez-la de ses actes. Dites-vous que, malgré son attitude détestable, il y a quelque part, au fond d’elle, peut-être très enfoui et sans qu’elle le sache elle-même, quelque chose de bien. Si vous parvenez à percevoir ce quelque chose et que vous l’aimez, vous amènerez cette personne à entrer en contact avec cette petite part d’elle-même ». L’Homme qui voulait être heureux apporte cette envie de sérénité et d’ouverture.

Bémol : le style n’est pas à la hauteur de l’intention. C’est parfois simpliste, même un peu naïf, laissant l’impression que l’auteur bouillonnait tant d’envie de partager ce qu’il avait appris de la vie qu’il le délivrait tel quel, masqué sous la forme d’un roman – mais sans les formes justement.

L’homme qui voulait être heureux est donc à mettre dans son sac de plage ou à lire au soleil pour philosopher un peu, mais sans avoir mal à la tête arrivé au 3ème chapitre. Même s’il ne faut pas trop aimer la grande littérature, ça ne peut faire que du bien de parcourir ce livre qui aide à trouver ou retrouver la bienveillance envers les autres, et envers soi-même.

De Laurent Gounelle, paru chez Pocket,  167 pages