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Jérôme, le licencié de TF1, monte son association Affaire d'Opinion

Publié le 28 juillet 2010 par Vincent Gache

TF1 licenciement abusif de Jérome

Vous vous rappelez de Jérôme, licencié par TF1 durant les débats Hadopi, pour avoir dit ce qu'il pensait en son nom propre? Hé bien il s'avère que la justice souhaiterait classer cette histoire sans suite. Or, malgré le fait qu'on ne connaisse pas toute l'histoire, cela semble tout de même être un licenciement pour cause d'opinions politiques divergentes...

Du coup, il décide de monter une association afin de protéger les valeurs démocratiques et la libre expression: Affaire d'Opinion.

En plein débat sur le projet de loi Hadopi, j’avais adressé un courriel personnel au député de ma circonscription, Françoise de Panafieu, dans lequel j’exprimais mon avis de simple citoyen. Aussitôt reçue, cette élue a retransmis ma correspondance privée au cabinet de Christine Albanel, ministre de la culture de l’époque. Et c’est le jour même que le chef de cabinet de la ministre, Christophe Tardieu, me dénonça auprès de la direction générale de la première chaîne française en me qualifiant de « salarié qui aime tirer contre son camp ». Résultat : à la porte.

C’est pourquoi, j’ai cru juste de porter plainte contre la chaîne pour discrimination en raison de mes opinions.

Après plusieurs mois d’instruction, le Procureur de la République du tribunal de Nanterre, Philippe Courroye, a conclu le 6 mai dernier au classement sans suite de ma plainte au motif que le délit de discrimination ne pouvait être « juridiquement qualifiée au regard des dispositions de l’article 225-1 du Code pénal », en d’autres termes, paradoxalement et de façon très contradictoire, que mon licenciement ne serait pas dû à mes opinions.

Si une telle décision devait faire autorité dans des cas similaires, aucun employé n’aurait plus la possibilité de s’exprimer sur les enjeux de société – en son nom propre, en dehors du cadre de son travail – sans l’accord explicite de son employeur. C’est donc la liberté d’expression citoyenne de tous et de chacun qui est insidieusement menacée dans cette affaire.

Malgré cette regrettable erreur d’appréciation du Procureur Courroye, je suis en droit et me réserve l’opportunité d’examiner toutes autres suites pénales qui permettront de condamner ce délit et de réaffirmer clairement et dignement, ma légitimité de citoyen.

Loin d’être en reste, la chaîne, par l’intermédiaire de ses avocats, multiplie les manoeuvres juridiques pour reculer l’échéance d’une quelconque conclusion. Ainsi, le Conseil des Prud’hommes de Boulogne-Billancourt, que j’avais également saisi, a renvoyé l’examen de mon dossier au 16 mai 2011. Nous nous trouverons alors deux ans après les faits.

C’est dans ce contexte, mais aussi dans une perspective plus large, que j’ai tenu à vous informer de la création prochaine d’une association : « Affaire d’opinion ». Elle dépassera ma propre personne et aura pour objet la protection des valeurs démocratiques et la libre expression.

Je remercie très sincèrement tous ceux qui m’ont manifesté leur soutien dans ces péripéties. J’espère que vous serez tout autant nombreux à rejoindre « Affaire d’opinion » et à y apporter vos contributions.

Jérôme, simple citoyen


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