Pour l’épreuve théorique (communément appelée « le code »), l’épreuve a été refondue. Au programme : écoconduite, santé et conduite (alcool, drogue, médicaments), prise en compte des usagers vulnérables, partage de la rue, prise de conscience des risques.
Mais c’est plutôt du côté de l’épreuve pratique que les changements sont importants.
L’examen de conduite dure désormais 35 minutes, au cours desquelles est établi un bilan de compétences. Le candidat doit obtenir une note de 20/30 pour obtenir son permis B. Auparavant, il était évalué sur les fautes qu’il commettait. La notation n’est donc plus dégressive, mais progressive. Les compétences évaluées sont la connaissance et la maîtrise de son véhicule, l’appréhension de la route, le partage de celle-ci avec les autres usagers.
Par ailleurs, le candidat doit se rendre à un endroit situé à cinq minutes de route indiqué par l’inspecteur, par le chemin de son choix. Le candidat doit réaliser deux manœuvres (stationnement en épi, en bataille, créneau, etc.) à l’endroit qu’il aura choisi. Ce qui implique que l’auto-école ait suffisamment fait rouler le candidat dans le secteur situé autour du centre d’examen…
Parvenue à la conclusion que l’enseignement fourni actuellement aux apprentis automobilistes était inadapté, l’association « 40 millions d’automobilistes » avait d’ailleurs proposé en juin 2008 de généraliser la méthode de formation axée sur les voitures à boite de vitesses automatique ou robotisée, dans le but de réduire le temps de formation ainsi que le coût et d’améliorer le taux de réussite. Cette proposition présentait l’avantage d’être facilement et rapidement mise en œuvre. Nous vous invitons à consulter ses analyses et ses propositions dans le dossier consacré à la réforme du permis de conduire en cliquant ici.
Notons également que l’Arrêté ministériel du 7 juillet 2010 a déçu l’espoir des candidats qui souhaitent se former en-dehors d’une auto-école, comme par exemple avec une voiture à double commande. Il modifie en effet les conditions pour les candidats libres : à partir de septembre 2010, afin de pouvoir prendre la route avec un apprenti conducteur, les accompagnateurs devront suivre une formation de 7 heures dans un centre agréé de formation au brevet pour l’exercice de la profession d’enseignant de la conduite automobile. Le coût pourra varier entre 300 et 400 euros. Ce qui sera assez dissuasif…
Vous pouvez enfin découvrir la pétition lancée par l’Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC), qui demande un droit opposable à l’examen du permis de conduire, en réaction au manque de places d’examen.
Chaque année, 4 millions d’apprentis-automobilistes sont candidats, pour seulement 2,7 millions de places…