The constant gardener

A défaut de cultiver son jardin, on peut le saupoudrer de magie, le planter de poésie, l’arroser d’un soupçon de folie et d’un zeste d’hallucinogène et regarder pousser les plantes presque charnelles que peut faire germer l’imagination ; on peut défier le nerf optique et l’agiter d’images transgéniques, le prendre d’assaut de fleurs surdimensionnées, dévorantes de beauté et inquiétantes de personnalité.

John Galliano nous a présenté sa serre de pousses précieuses lors du dernier défilé Dior Haute Couture, ses fleurs sublimes et inquiétantes semblaient tout droit sorties d’un vitrail de Tiffany que l’on aurait ensorcelé et depuis telle une mélopée lancinante, cette symphonie végétale m’obsède.Depuis mon imaginaire est envahi de bouquets luxuriants, étourdissants et hypnotiques, des fleurs-femmes mises en scène par la photographe Cecelia Weber, aux plaques d’égouts fleuris de l’artiste Remo Camerota, en passant par les collections resort 2011 ou encore les fleurs-drogue du photographe Simon Wald –Lasowski , je succombe au pouvoir presque narcotique des fleurs.Si mon esprit épuisé par une longue année, ne germe plus beauccoup ces derniers temps une chose est sûre en tout cas, il fleurit !