Degu en rafale

Par Sand81

Quelques vins dégustés en rafale: accrochez vous, y en a pour tous les goûts:

Parce que moi le champagne j'aime bien ça, et qu'il faut jamais me demander trop longtemps pour en goûter, Veuve Cliquot Rich reserve 98.

Un champagne présentant un nez tres mur, de fruits jaunes comme une bonne pêche mûre et juteuse, beaucoup d'élegance et de maturité, une belle bouche ronde et ample, un peu moins longue que dans mes derniers souvenirs de dégustation. Il semblerait qu'il soit temps de devetir la Veuve, et de lui faire son sort, avant qu'elle ne soit tout à fait fanée.

Ensuite, parce que C'est le Week end, et qu'on parle presque jamais des vins autrichiens, voici Kibitz,le Wine weekends de chez Opitz, un pinot gris de la région de Neusidlersee.

Surprenant est assurement le qualificatifqui vient spontanément. On est bien loin des pinots gris d'expression alsacienne, ici on va vers du frais, du végétal. De la verveine. En plein, une explosion tant au nez qu'en bouche. Difficile de placer ce vin sur de la cuisine, mais à l'apéro, ça peut être un joyeux compagnon, avec juste un petit retour sucré. Tres sympa.

J'adore les blancs de Bourgogne.Je ne me fais donc pas prier pour en goûter. Ici, un mercurey 1er cru, En sazenay 2005 de Tupinier Batista.

Dégusté à quatre, tout le monde l'a aimé. Je l'ai trouvé un poil trop vin de pute, mais chacun ses goûts, hein? Trop dans les clichés bourguignons, brioche, beurre frais, etc, et manquant d'un peu de finesse. Néanmoins, ça se laisse boire. Bref, pas un vin de grandes émotions, mais un vin techniquement irréprochable et consensuel.

Partons en Suisse, gorgeons nous de sucre avec cette amigne de Vetroz, cuvée Mitis de chez Germanier en 2001, composée exclusivement de vendanges flétries sur souche.

C'est peu de dire que c'est bon. C'est une super tisane à siroter au coin du feu, en bonne compagnie. Plein de fruits exotiques, de fraicheur, de longueur suave, jamais ce n'est lourd, malgré une richesse en sucre assez importante. Il faut goûter un vin comme ça au moins une fois, ça reconcilie définitivement avec le sucre.

Revenons vers la France, mais soyons d'insupportables gamins, comme cet "enfant terrible", de Jean François Ganevat. Un poulsard 2007, en cotes du jura.

Déroutée au départ par la couleur tres pale du vin, on aurait presque dit un rosé, je me suis vite laissée séduire par sa griotte ensorceleuse, tant au niveau du nez que de la bouche. Voilà un vin qu se boit, enfin. Pas un vin dont on a envie de parler pendant des heures, juste envie de vider son verre et de dire encore! C'est gourmant, frais, digeste, sexy, bref, en voilà un avec qui je vais apprendre à converser encore souvent.