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Tarifs d’électricité : ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas

Publié le 28 juillet 2010 par Lecriducontribuable

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prône dans son rapport quinquennal sur la politique énergétique de la France, publié lundi, la libéralisation du marché français de l’électricité, aussi voulue par Bruxelles.

Le Figaro a titré son article consacré à la question par un très mensonger « La France doit augmenter ses tarifs d’électricité, selon l’AIE ». Pourquoi ce titre est-il mensonger ? Parce qu’il ne s’agit pas d’augmenter les tarifs d’électricité, mais de faire payer au consommateur le coût réel de l’électricité, au lieu de le faire partiellement supporter par le contribuable, qui est la même personne.

La libéralisation du marché de l’électricité ne conduirait donc pas à une hausse des tarifs, mais à une plus grande transparence sur leur valeur réelle.

Par exemple, le programme électro-nucléaire français, qui permet à la France d’avoir une électricité très peu coûteuse en comparaison de pays ayant recours à une électricité d’origine thermique (charbon, gaz, fioul) comme l’Allemagne, a coûté au contribuable des investissements qui, s’ils n’apparaissent pas sur la facture d’électricité, ont beaucoup alourdi celle-ci.

Le problème est d’ailleurs le même pour les transports publics, comme la RATP. Celle-ci touche chaque année 3 milliards d’euros de subventions, mais ose afficher un résultat net de 182 millions d’euros. Une simple soustraction démontre aisément que la RATP est ultra-déficitaire, et que, si elle devait équilibrer ses comptes de manière autonome, comme toute entreprise privée, elle serait obligée d’augmenter sensiblement ses tarifs, déjà élevés.

Tout cela illustre bien le célèbre pamphlet de Frédéric Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : ce qu’on voit, ce sont les faibles tarifs d’électricité. Ce qu’on ne voit pas, ce sont les impôts nécessaires aux subventions rendant possibles ces faibles tarifs, et qui font augmenter, au final, les tarifs réels.

Mais les journalistes du Figaro ont-ils lu Frédéric Bastiat ?


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