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A la belle saison, beaucoup de couples convolent en justes noces. Et parfois, on se retrouve invité dans des réceptions où l’on ne connaît personne. Alors pour tuer le temps agréablement et se donner une contenance, ma solution : trimballer un gros appareil photo !
C’est génial. Quand on ne sait pas quoi faire, on peut mitrailler. En plus, le fait d’avoir de quoi immortaliser les jolies choses nous pousse à regarder autour de nous.
Du reste, pour les mariés, c’est carrément un chouette cadeau que d’ajouter des clichés insolites à ceux pris par le photographe, de manière souvent assez formelle. Pour ma part, j’aime bien capturer les expressions naturelles, plutôt que de faire poser les gens.
Ensuite, il faut bien admettre que si l’on a pas grand chose à faire, que l’on ne trouve personne à qui parler, c’est toujours agréable de pouvoir commencer à trier les bonnes photos des mauvaises, le nez collé contre l’écran de l’appareil. Ce sera ça de moins à faire à la maison. Et puis si quelqu’un vient dans la soirée et demande à voir les “jolies images” déjà prises, ça évite de passer pour un gros nul qui floute une photo sur deux !
Autre avantage, un appareil photo, c’est un excellent prétexte pour aller au devant des gens, engager la conversation. Ça ne marche pas toujours, mais ça flatte au moins un peu leur ego quand on leur demande l’autorisation de les immortaliser.
Pour toutes ces raisons, l’appareil photo est à la fois une arme et un bouclier. Une arme, parce qu’il permet d’avancer vers les gens pour ne pas rester seul. Un bouclier parce que dans le cas où un importun nous retient dans une conversation soporifique, on pourra toujours prétexter un beau cliché qui ne peut pas attendre pour sortir de ses griffes ! Exemple : “Oh, que la mariée est belle dans cette lumière. Je dois absolument capturer cet instant ! Je reviens dans une minute.” Et naturellement, on ne revient pas !
Mais tout ce que j’écris là est assez injuste au fond, dans la mesure où j’étais ce week end invitée dans un mariage. Et étonnamment, je n’ai fait des photos que par plaisir, pas par ennui. Je ne connaissais presque personne, mais les gens dont on avait pris la peine de m’entourer à table se sont avérés très agréables. Tout était délicieux, le cadre superbe... Rien à redire.
Pour autant, je ne me réjouirai pas forcément la prochaine fois que je recevrai une telle invitation. Cette soirée, c’était l’exception qui confirme la règle. Une triste règle : les mariages, c’est souvent long et trop sucré, comme la nougatine des croque-en-bouche que l’on ne manque jamais de nous servir.
Mais je ne désespère pas de recevoir un jour une véritable invitation intelligente : une invitation à une fête de divorce, avec un gâteau de divorce et tout. Les divorcés couperont un gros gâteau chacun avec un grand couteau, symbole du partage des biens acquis pendant leur union, et tout le monde fera la fête pour célébrer la fin du calvaire un couple mal assorti ! Succès assuré !