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Decoy / Decoy Police Woman

Publié le 26 juillet 2010 par Joeybassett

Nous avons déjà revu ensemble « Police Woman », cette série de 1974 avec Angie Dickinson. Aujourd’hui nous évoquons son ancêtre : « Decoy », dans laquelle Beverly Garland est tout aussi intrépide, avec sans doute un côté plus fragile qui la rend encore plus fatale… Hmmmmm…

Decoy / Decoy Police Woman
Sur Wikipédia et d’autres sites, livres ou revues, on affirme que cette série est la toute première à mettre en scène une femme policier. C’est satisfaisant pour ceux qui comptent, mais c’est méprisant pour ceux qui veulent comprendre. Le concept d’une héroïne féminine impliquée dans la résolution d’affaires criminelles n’est pas original. Seul le badge est vraiment nouveau ici. Rappelons « Crime with Father » en 1951 dans laquelle Peggy Lobbin aidait son papa chef de la brigade des homicides ou « The Gallery of Madame Liu-Tsong » (1951) avec Anna May Wong en antiquaire détective amatrice. Et n’oublions pas non plus que des femmes avaient été auparavant des héroïnes de séries Western (« Annie Oakley » avec Gail Davis), de « Medical Dramas » (« Janet Dean, Registered Nurse » avec Ella Raines), de séries d’Aventures («Sheena, Queen of the Jungle » avec Irish McCalla) et bien sûr de tout un tas de sitcom (une majorité, même). Enfin, ce que j’en dis, hein, c’est que les chaînes n’ont pas attendu pour soigner les consommatrices tant convoitées par leurs annonceurs.

Dans « Decoy », la policière Casey Jones est le seul personnage récurent. Elle est donc naturellement au centre de toutes les histoires qui, comme vous le constaterez dans l’extrait ci-dessous, ne perdent pas une minute.

Decoy / Decoy Police Woman
Bien sûr, toutes les ficelles de « l’undercover » sont tirées les unes après les autres, de « vite sors d’ici, ils vont te surprendre en train de fouiller dans les tiroirs… » à « Seigneur, mais où est donc le back up, la pauvre Casey ne tiendra plus longtemps » (elle résistera quand même jusqu’à la coupure publicitaire). Mais attention, nous sommes encore ici dans « l’ère Dragnet » et le concept imaginé par Jack Webb est la référence des séries policières de cette décennie. Ce sont de véritables dossiers de procédure policière qui servent d’inspiration aux récits dans lesquels, contrairement aux scripts d’aujourd’hui, l’enquêteur ne cherche pas à « piéger » le méchant avec un artifice plus ou moins légal car nous ne sommes pas encore à l’époque des avocats tout puissants. Il s’agit d’identifier tout un réseau, de réunir des preuves, de recueillir des témoignages, vérifier les alibis… Et tout ça avec un œil rivé sur le règlement. Tous les épisodes sont précédés d’une dédicace au « Bureau of Policewomen of the New York Police Department » et se terminent généralement par une séquence où l’héroïne résume directement aux téléspectateurs l’affaire et ses implications. Les scripts sont signés, entre autres, par Leon Tokatyan (qui démarre ici sa carrière de scénariste et sera plus tard (et encore entre autres) le créateur de « The Outcasts » et de « Lou Grant ») ou Jerome Coopersmith (qui sera par la suite un des piliers de la série « Hawaii Five-O »)

Il y a eu trente-neuf épisodes produits dans lesquels on peut voir un Peter Falk encore débutant (épisode 37 / The Come Back), un Larry Hagman qui fait ses tout premiers pas devant les caméras de télévision (épisode 24 / Saturday Lost) ou une apparition en uniforme d’Edward Asner. Certains épisodes ont été compilés sur des DVD qui sont bradés pour quelques dollars et d’autres qui sont libres de droit peuvent être visionnés sur le net.

J.B.


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