Un peu partout dans le monde, les États concoctent ou maintiennent des programmes sociaux qui étendent sans cesse leur emprise sur nos vies et coûtent aux contribuables toujours plus cher. Aux États-Unis, le nouveau système d’assurance maladie est révélateur d’une idéologie paternaliste également bien implantée en Europe. En Suisse, beaucoup se réjouissent du chemin emprunté par les États-Unis et souhaiteraient que la Suisse s’engage elle aussi encore un peu plus sur la voie de l’État providence ou du moins qu’elle ne s’en distancie pas. Dans ce contexte, il est nécessaire de rappeler les fondements et les réalités du paternalisme pour évaluer si l’enthousiasme qui l’entoure est justifié.
Le paternalisme se caractérise principalement par un manque de confiance en l’individu. Il nie à l’être humain sa capacité à vivre une existence responsable et libre. Ceux qui souhaitent encadrer et gouverner nos vies nous trouvent trop ignorants, trop irresponsables, pas assez prévoyants pour nous occuper convenablement de notre assurance maladie, de notre retraite, de l’éducation de notre propre famille ou de nos choix de dépenses et de prévoyance.
Source : Institut Constant de Rebecque