J’ai toujours aimé ces ambiances. Aujourd’hui, le MidiLibre m’annonce tous les jours que la violence de quelques cons fout en l’air ces jolies images… Le Gard et l’Hérault sont touchés par une vague de connerie qui m’est insupportable.
Roquemaure, mon village, a vu son vendredi soir perturbé par des connards qui voulaient s’affronter au son d’un MTI Summer Tour qui est, chaque année, moment de fête. Des jeunes profitent des canons à mousse et des cadeaux jetés par l’animateur dans la foule. Ce fut le moment où des connards de Montfaucon et Roquemaure, mes deux villages, ont choisi pour s’affronter…
A 23 heures, la fête était finie. Un arbre a pris feu. Et tout le monde a les boules. Sauf ces connards, ravis d’avoir pourri une soirée d’été.
Mon village n’a pas été le seul touché. Aujourd’hui, MidiLibre annonce que la fête de Tresques a du baisser son rideau un jour plus tôt, à cause de coup de feu tirés en l’air…. Tresques est un joli petit village entre Laudun et Bagnols sur Cèze. A cause de quelques connards, là aussi, la fête est finie.
La fête a pu continuer dans le mignon village de Saint Paulet de Caisson (dont j'apprécie le maire, bien que de gauche et pas de ma tendance) pas loin de Bagnols sur Cèze. Malgré une rixe qui a bien plombé l’ambiance dimanche soir.
Mais la semaine dernière, plus loin dans cette vallée de la Cèze qui m’est si chère, la fête de Cornillon s’est vue annulée. Là encore une rixe entre quelques connards…
Dans le Gard Rhodanien, 4 villages ont été touchés. Ça fait beaucoup...
Mon Gard a été touché. Mais moins que l’Hérault voisin, qui a souffert en ce début d’été. Deux morts dans des fêtes votives, deux morts à cause de la connerie, de la violence conne et bête.
Beaulieu, la nuit du 14 Juillet. A cause d’une cigarette, un gosse de 18 ans est mort poignardé. Sérignan semaine dernière, un jeune de 17 ans, originaire du village, est mort d’un coup de couteau à la rate.
Nous ne sommes pas en banlieue. Nous sommes dans des villages provençaux ou languedociens, qui aspirent à la tranquillité. Le cadre de vie est à l’opposé de ces tours de béton que l’on met en image d’Epinal quand on parle des « quartiers ». Et chez nous aussi, et je le dis souvent ici, nous sommes confrontés à la violence. Et à une absence de solutions mises en œuvre sur les terrains, voire même à un abandon.
Quand j’entends parler de « plan Marchall » pour les banlieues, de moyens à mettre en œuvre dans certains quartiers, j’écoute. Et je me dis que décidément, certains seront toujours oubliés. Toujours.
En tous cas, à cause de la connerie (car c’est de la connerie) et de la violence, un été qui se veut normalement festif chez nous devient lourd. Entre certains « jeunes » (mettons les guillemets : le jeune que j’étais n’avait pas envie de mettre des coups de couteau et d’emmerder les policiers municipaux), des fêtes sont et seront gâchés.
Et ceux qui paieront ça ne seront pas ces fauteurs de trouble (ils pavanent toujours dans la nature et sont rarement sanctionnés) mais les parents ou les habitants des villages qui voulaient profiter d’un moment convivial et agréable. Quand on bosse toute l’année, ce n’est pas une honte de profiter un peu de l’été et de son village…
Et qu’on ne vienne pas me parler du chômage, de la pauvreté, de je ne sais quelle excuse à la con pour excuser ces connards qui brisent ces moments de joies et de fêtes. Qui sont pour moi des souvenirs d’enfant que je garde précieusement en moi, quand j’allais faire la fête de mon village d’enfance avec mon papy, ou celle de mon village d’adoption avec cet ami moustachu qui aujourd’hui n’est plus là…
Nicolas avait évoqué, dans un billet de la semaine dernière, un climat de violence qui s’empare de notre pays. Tristement, ces fêtes votives du Gard valident son analyse...
Non, je ne suis même plus inquiet. Je suis écœuré et dégouté… Et juste triste