Posté par lediazec le 27 juillet 2010
On ne le remarque pas tout de suite. Mais tous les jours, il est là. C'est Erby. Une habitude et un habitué. Il passe, s'accoude… Sirote ou boit à grands traits. Un mot qu'on souligne, des formes qu'on distingue dans la brume matinale, les yeux à peine dessillés.
La poésie fait toc-toc et vous en êtes saisi. Pourquoi ?… Comment ?… Aucun mot pour désigner l'émotion, ou alors des mots faibles, futiles.
Il fait partie de ces êtres qui rêvent le monde. Qui ont façonné avec patience une histoire et un univers particuliers.
Voici de quoi se laisser dériver. De quoi rêver. Projecteur, c'est sa page.
D'autres où les formes viennent se blottir dans un coin de la tête comme une énigme à déchiffrer, comme un poème à écrire, comme une chanson à fredonner, comme une colère à libérer, comme une vie à domestiquer. Une injustice à dénoncer.
Il y a l'affectif. Il y a l'irraisonné. L'épidermique et l'émotionnel. Le roulis des galets dans la marée intérieure, cette vague qui, après s'être échouée, aspire et façonne le poème à venir.
Erby c'est ça : un ruminant, parmi d'autres ruminants, pour qui le plaisir est une histoire à raconter, un mystère à dévorer.
A l'encre d'une pulsion
Un mot
Une couleur
Un unique élan
Un souvenir
Un plaisir
Un baiser
Une histoire
Un rien
Un je vais, un je viens
Un tout pour rien
Un tout ou rien
La terre porte un nom
Unique et difforme
Un mot dont on dit
Le bien et le mal
Mais ce nom est mien
Il est tien
Il est fait d'un rien
A toi pour toujours
A moi pour jamais
Quoi qu'il advienne
Il t'appartiens
La vie danse
Avec arrogance
Avec dérision
Avec interrogation
Mais toujours ce mot
Collé aux lèvres
Collé à la peau
Toujours ce pinceau
A dessiner
A écrire
A avancer
Pour danser