Desperate Housewives – Saison 6

Les saisons se suivent et se ressemblent pour les habitants de Wisteria Lane, Fairview. Il y a eu des hauts et des bas, mais depuis deux ans la série du groupe d’amies a su conserver une régularité étonnante. Il faut ensuite accrocher à l’histoire, mais cette dernière saison (en date, elle revient en septembre) a été plus que remplie.

On connaît désormais la recette du succès de Desperate Housewives : une vie de quartier, des secrets à gogos, des nouveaux arrivants, des drames, et un certain humour non dénué de noirceur. La particularité de ce soap est en effet de cultiver une façon de filmer hors des décors intérieurs, et d’avoir un certain moment une ironie mal placée qu’on apprécie. En six saisons, la série aura eu son défilé de tueurs, maniaques, menteurs, pédophiles, amants, maîtresses… Le sel de l’histoire étant qu’à certains moments tout le monde se croise. En cette sixième année, nous rencontrons donc les nouveaux venus, les Bolen, qui ont évidemment bien trop de choses à cacher (une ex-vie de terroriste écologique sans aucun sens, mais l’occasion de recroiser John Barrowman en grand maniaque). Du côté des récurrents, Susan se bat contre les dettes de son mari, et l’agression de sa fille par un maniaque. Lynette doit gérer une grossesse inattendue avec son travail, le retour de son mari aux études et toujours des enfants à milles problèmes (notamment une nymphette venue d’Europe de l’Est..). Gabrielle a depuis deux ans également quelques soucis d’éducation avec ses filles, et se bat continuellement pour les imposer comme des trophées. Les restes de sa carrière de mannequin, qui refera surface cette année. Enfin, Bree doit gérer un futur ex-mari revanchard, des affaires fleurissantes et… un amant connu : l’ex-mari de Susan! Tout en retrouvant la trace d’un fils de son ancien mari Rex. De quoi faire donc!

Dans tout ça, pour régler les affaires de la saison passée, c’est finalement Susan qui épouse (again) Mike, laissant Katherine défaite. Cette dernière jouera d’ailleurs la folle du quartier durant toute la première moitié de saison, ayant littéralement disjoncté sur la réalité de sa vie. Cette tragédie plutôt bien choisie, qui la confrontera plus d’une fois avec Susan, finira par se résoudre doucement, entre internement temporaire, retour de sa fille (comme quoi certains rôles en sont pas tout à fait oubliés..), et l’amour retrouvé. Un amour plutôt inattendu en la personne d’une ex-stripseaseuse, incarnée par la délicieuse Julie Benz, tout juste échappée de Dexter. Les deux belles s’échapperont hors de Fairview pour une sortie de série bien mieux tournée qu’on ne l’attendait.

Comme depuis quelques années, la mi-saison s’offre un traumatisme qui ne sera pas retenu longtemps. Après la tornade, le crash d’un avion entraîne quelques retournements de situations. Karl Mayer perd la vie, Orson ses jambes, les Bolen un témoin gênant, entre autres. La saison offrira aussi ainsi quelques épisodes originaux, comme celui de l’arrivée de la strip teaseuse Robin, vu des quatres familles de la rue, ou encore la vie des quatre principales femmes de la série dans un « 15 ans plus tard » suivant la tragédie du crash. Des épisodes autonomes plutôt plaisant, cassant un peu de la monotonie habituelle. On terminera avec le retour du fil rouge de la saison, l’étrangleur de Wisteria Lane, ni plus ni moins qu’un ami des enfants Scavo, également résident du quartier, au passé trouble (on retrouvera ainsi Mary Alice, généralement seulement voix off), qui était donc devenu tueur en série malgré lui. La série se clôt de manière très maitrisé par la fin de chaque histoire, et quelques informations sur la saison 7, notamment le fameux retour de Paul Young, disparu de la circulation en saison 3 (pour de bonnes raisons). On attend de voir ce que son retour va entraîner.

Une bonne saison, sans plus ni moins, pour Desperate Housewives, qui a su conserver un rythme régulier. Espérons que la suite sera aussi maitrisée.