En juin 2006, hasard du calendrier, nous avions, au delà de la Coupe du Monde en Allemagne qui nous réussissait un peu plus que celle que nous venons de vivre un site “célèbre” français dans les choux.
Le 23 juin 2006, j’écrivais déjà et un peu naivement je le reconnais, que le site de l’IGN Géoportail était victime de son succès. A l’époque aucune statistique cohérente n’était sortie mais ce site était resté hors ligne pendant plus de 3 semaines au moment où Google Earth restait la formidable machine qu’elle est toujours aujourd’hui.
Le 14 juillet dernier, le site france.fr qui est censé être un peu l’image de la France a été lancé. Près de 50 000 visites et 13 jours plus tard il est toujours hors ligne.
Je ne reviendrai pas sur l’excellente note de Cédric Giorgi pour Techcrunch France qui explique clairement la situation et exprime un peu la position de la communauté des professionnels du digital ni sur les moqueries répétées, de l’ami de la France, Michael Arrington qui sont globalement très exagérées je tenais à remarquer que cet épisode n’est guère surprenant.
France.fr suit en effet les traces d’autres sites un peu institutionnels comme pouvaient l’être celui de la 1ère télédéclaration de l’impôt sur le revenu, de l’INA, du Géoportail ou bien celui de la fondation de Carla Bruni. Tous ont eu des problèmes lors de leurs lancements, tous ont été rétablis finalement et vivent leur vie aujourd’hui normalement ou presque.
Mais ces sites “visibles” cachent une forêt bien plus grande. Des dizaines d’autres sont mis, tous les jours, en ligne et quasi tous n’ont pas (heureusement pour certains) le même “succès”. Il me semble que la grande majorité d’entre eux et ceux cités ci dessus en font obligatoirement parti, sont victimes d’une certaine approximation globale et d’un non goût pour le détail.
Est ce un problème de méthode, de moyens ou de temps ou un peu de tout ça ? J’estime que nous devrions sûrement et collectivement (les clients comme les développeurs) prendre du temps et savoir réfléchir pourquoi un projet un peu d’importance plante à un moment ou un autre comme une sorte de fatalité. Pourquoi (et nous l’avons tous connu) nous ne pouvons pas éviter des périodes de stress ou d’inquiétude lors du déroulé d’un projet ?
Bien sûr il existe plein de contre exemples et heureusement. Mais je constate que les plus belles réussites sont dûes à la volonté de terminer jusqu’au moindre détail certaines fonctionnalités. Développer en visant l’excellence est certes un voeu pieux mais nous devrions plutôt viser l’amélioration continue objectif plus conforme aux attentes des utilisateurs de plus en plus grandes.
Peut être que dans le futur vu que les projets d’importance seront plus rares tous les moyens seront mis en place pour que ce type de situation ne se reproduise plus.
Et sinon en attendant son retour en ligne longue vie à france.fr la page Facebook fonctionne (pour le moment).