L’interdiction des jeux et des paris sur Internet crée de nouveaux problèmes en France. Cette semaine les dirigeants de la société de paris sportifs Betclic et ceux du club de football Olympique Lyonnais ont carrément critiqué l’appui que l’UEFA accorde à ces interdictions. La discussion a été occasionnée par un match de football disputé à Madrid par les équipes de l’Olympique Lyonnais et du Real Madrid. Se trouvant sous la juridiction française, l’OL n’est pas autorisé à afficher le logo de son sponsor Betclic sur les maillots des joueurs.
Dans une déclaration commune, le club français et Betclic ont qualifié la situation pour « le comble de l’ironie » faisant référence au désavantage flagrant par rapport à l’équipe concurrente. Selon la loi espagnole, le Real Madrid sera en droit d’afficher le logo de son sponsor bwin sur les maillots des joueurs.
« Ce sont des sanctions supplémentaires qui mettent les clubs français dans une position d’incertitude économique alarmante, tandis que le PMU et la Française des Jeux promeuvent leurs produits dans les médias françaises, y compris avec la Ligue de Football Professionnel et la Fédération Française de Football ».
La situation a été compliquée par le ralentissement du processus de libéralisation du marché français de jeux en ligne. Cela a mené Betclic dans la situation de ne pas obtenir à temps la licence de fonctionnement en France.
L’Olympique Lyonnais a été auparavant autorisé à afficher le logo de Betclic dans les matchs à l’étranger, mais cette autorisation délivrée par l’UEFA a expiré à la fin de 2009. La raison est simple: Betclic devait obtenir une licence en France une fois que la nouvelle loi des paris en ligne serait entrée en vigueur. Mais, comme ce processus législatif a eu des retards, Betclic a été jeté dans une zone de confusion juridique.
De concert avec le président du club français Jean-Michael Aulas, le directeur exécutif de Betclic Nicolas Béraud a déclaré: « La Ligue des Champions est une compétition européenne, donc il n’y a pas de raison d’interdire la publicité sur les maillots d’une équipe qui participe à une compétition européenne en argumentant que la loi du pays où cette équipe joue ne l’autorise pas. »
« Il est impératif de nous éloigner de cette logique nationale. La loi française ne s’applique pas en Espagne. Les règles de l’UEFA à ce sujet n’a pas de base légale. »
Jusqu’à la date de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, de nouvelles situations pareilles pourront surgir à l’avenir.