Aubert de Villaine, dirige le vignoble Romanée-Conti, en Côte d'Or, une exploitation qui produit l'un des vins rouges les plus prisés - et donc - les plus chers du monde. La prospérité du domaine a aiguisé la convoitise d'un corbeau qui a imaginé un stratagème vicieux pour faire chanter le gérant, nous raconte Le Parisien. Tout commence par un courrier envoyé à Aubert de Villaine le sommant de débourser une rançon d'un million d'euros : " Si on ne verse pas la somme, il était écrit que les pieds de vigne de Romanée-Conti seraient purement et simplement empoisonnés", raconte le dirigeant dans le quotidien. "Ce premier courrier, continue-t-il, je ne savais pas trop quoi en penser. Mais lorsqu'un deuxième est arrivé peu après, j'ai pris l'affaire très au sérieux ".
Pour faire grande impression, le preneur de vignes en otage accompagne sa correspondance de plans détaillés du domaine, une exploitation d'un peu moins de deux hectares. L'escroc prétend même avoir déjà infecté deux pieds de vigne gratuitement. Que les heureux, et fortunés, amateurs du célèbre cru ne paniquent pas, le corbeau bluffait. Les investigations ont rassuré le patron de l'excellente santé des raisins en or qu'il produit (7 256 euros la bouteille du cru 1990).
La contre attaque d'Aubert Villaine ne tarde pas à venir, il tend un piège pour appâter ce corbeau un peu rapace. Aubert de Villaine répond dans une missive, qu'il a besoin de temps et du vote de l'assemblée générale du vignoble pour réunir la colossale somme exigée (environ 150 bouteille de grand cru). Le corbeau répond une ultime fois pour demander que le million d'euros soit déposé dans un cimetière, la nuit. Les policiers n'ont eu qu'à le saisir à l'endroit que l'amateur à lui-même indiqué. Originaire de la Marne, Le corbeau dort actuellement en prison.
On peut féliciter la police qui n'a pas mené ses recherches en... vin !