Le deuxième tome de la trilogie suédo-gore de Stieg Larrson est mis en images et en sons avec plus de légèreté que le premier, ce qui n'est pas un mauvais choix.
La fille rêve de bidons d'essence et d'allumettes et elle crame au passage tous les tabous, non-dits et arrière-pensées d'une société suédoise moins consensuelle qu'on l'a longtemps cru.
Comme le roman éponyme est dense et touffu et que le film entend coller au plus près du récit, le réalisateur doit faire des choix. Il allège des passages qui étaient un peu longuets dans le livre. Ce n'est pas plus mal. Le climat paranoïaque sur l'héritage collaborationniste et la société policière qui séviraient en suède sont moins pesamment décrits que dans le premier opus. Et les acteurs plus sobres dans leurs compositions. Bref, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais on passe un moment distrayant dans ce pathos nordique. Et, décidément, le nom que l'actrice s'est choisie : Noomi Rapace est excellent.