Ces Français qui ont brillé sur le Tour

Publié le 26 juillet 2010 par Jeanpaulbrouchon

Ils étaient 35 au départ de Rotterdam . Ils étaient les plus nombreux (33 pour les Espagnols) mais ils égalent l'édition 1997 avec six victoires d’étapes. Ils sont trentenaires et ont un solide bagage cycliste derrière eux. Cette année, ils ont bénéficié de la conjoncture. La lutte pour la victoire finale s’est rapidement transformé en un duel Alberto Contador-Andy Schleck après l’abandon de Frank Schleck, la fracture de Cadel Evans, le manque de pugnacité de Denis Menchov et la fragilité d’Yvan Basso trop épuisé par son Giro victorieux. Les français le savent : ils ne sont pas taillés pour fournir un vainqueur final d’un grand tour. Ils ont choisi une autre option pour accomplir leur métier : celui de l’attaque. Une seule échappée a eu lieu dans ce Tour sans la présence d’un coureur national. Toutes leurs offensives n’ont pas été couronnées de succès mais ils ont montré leur présence.

Sylvain Chavanel a ouvert la voie à Spa puis aux Rousses en endossant à chaque fois le maillot jaune. Sandy Casar a suivi à Saint-Jean-de-Maurienne, lui qui à six reprises avait terminé à la deuxième place d’une étape du Tour. Et ce fut l’enchaînement pyrénéen : Christophe Riblon à Ax 3 Domaines, Thomas Voeckler à Luchon et Pierrick Fedrigo à Pau.

Ces coureurs-là, souvent décriés pour leurs absences de résultats dans les grandes épreuves internationales, ont su réagir.

Le cyclisme a évolué depuis cinq ans. Des tricheurs ont été punis. La répression est plus sévère en matière de dopage. Les mentalités ont changé dans beaucoup d’équipes. Cependant, il ne faut encore crier victoire ni fermer les yeux. Le cyclisme est maintenant le seul sport qui mérite d’être montré en exemple en matière de lutte anti-dopage et l’on espère que Fréderc Thiriez, venu en spectateur sur le Tour pensait, à cela en déclarant : « Le football a beaucoup à apprendre du cyclisme ». Imagine-t-on un contrôle anti-dopage le matin d’une rencontre de Coupe du monde ? Bien sûr que non. C’est pourtant ce qui est arrivé à Andy Schleck à sept heures du matin, le jour du repos palois.

Cette parenthèse refermée, voyons le cas Anthony Charteau. Lui aussi est trentenaire avec un maigre palmarès à son actif. L’an dernier, il n’avait pas été retenu pour le Tour par l’équipe de la Caisse d’Epargne ce qui prouvent que parfois les dirigeants des équipes peuvent se tromper. Charteau n’est pas un grand grimpeur du style Virenque, Poulidor ou Van Impe. Il a su jouer avec le règlement et après s’être longuement renseigné auprès de Richard Virenque  a accumulé des points lors des escalades de deuxième et troisième catégorie ou en participant à des échappées lors des étapes de montagne ce qui lui a permis en particulier de glaner 40 points au sommet du Col de la Madeleine.

Les coureurs français vont maintenant participer à d’autres épreuves. Sylvain Chavanel a déjà la tête tournée vers une classique, celle de San Sebastien. Une épreuve dans ses cordes au cours de laquelle il peut mettre à profit ses bonnes dispositions actuelles. Bientôt, il sera temps de penser aux Championnats du Monde. le sélectionneur, Laurent Jalabert espère pouvoir présenter une équipe de neuf coureurs. Pour l’heure la France n’est que 11ème au classement des nations et ne peut donc aligner que six coureurs comme l’a dernier mais il faudrait d’ici d’autres victoires pour le cyclisme français ait une représentation digne de son rang lors de l’épreuve mondiale. 

Jean-Paul