Parfois je me demande, comment j’ai fait ?
Tout au long de ma vie, pour ne point t’oublier
Ne pouvoir effacer du flot de ma mémoire
Ces images de toi, qui font mon désespoir
A ne savoir que faire des crépuscules rougit
Qui ne rime à rien, sans ton corps qui m’éveille
Parfois je garde les volets clos déniant le soleil
Étouffant mes sanglots par le traversin engloutis
Depuis en souvenir j’égraine mon chapelet du dimanche
Sur ma vie endeuillé et rongé par l’absence
De vêpres en tocsins, je traîne ma béatitude
Sur une autre toussaint, qui n’est que lassitude
Je passe des nuits, interminablement blanches
En suppliant les dieux de l’olympe, de briser mon errance
Brandissant dans la nuit, mes larmes en pénitence
De ce manque de toi, qui tôt le matin s’éteint en silence
Otangerac