Et si, Sarkozy est mon président...

Publié le 26 juillet 2010 par Lheretique

Je viens de lire la dernière note d'Unhuman qui juge que la démocratie recule en France. Il conclut, tout comme Sarkofrance, que Nicolas Sarkozy n'est pas son président.

Je m'étonne d'un tel déni de démocratie. Je ne me reconnais en quasiment rien dans l'action de Nicolas Sarkozy, mais pour moi, il va de soi qu'il représente la France et qu'il est bien le Président de la République française, mon président.

Je ne comprends pas cette entreprise de diabolisation que je juge parfaitement idiote (désolé les gars, si je vous fonce dans le lard et je ne mâche pas mes mots, mais je ne suis vraiment pas d'accord avec vous). Sarkofrance a amorcé un mouvement de recul pour ne pas lui serrer la main. Ah. Ce ne serait pas un tantinet exagéré ? Si j'avais à rencontrer Nicolas Sarkozy, cela ne me poserait pas de problème de lui serrer la main. Rien là que de poli et républicain, à mon sens.

Je ne comprends pas comment Sarkofrance qui admet que Nicolas Sarkozy a été démocratiquement élu et de manière incontestable lui dénie ce titre.

J'ai du mal à comprendre certains reproches adressés à Nicolas Sarkozy : le Parlement agit comme une chambre d'enregistrement ? Ah ? Et c'est nouveau ? C'est tout de même un comble d'attaquer Sarkozy là-dessus. Vous auriez vu la tête des votes de députés sous Chirac et Jospin...!

Sarkozy, c'est un style agaçant, inefficace, certes, mais c'est un démocrate, cela ne me paraît pas contestable. La presse, on ne peut pas dire qu'elle ne soit pas libre vu tout ce qu'il se prend dans les dents chaque jour, a fortiori sur la Toile où la liberté de ton est totale pour critiquer son action.

Je l'ai déjà dit, il y a une hystérie autour de la personne de Nicolas Sarkozy tout à fait dommageable à un travail d'opposition responsable. Quand j'y songe, et que je considère la manière dont Miterrand a géré ses relations avec la presse, avec l'opposition sans compter les coups tordus et divers (Rainbow Warrior, écoutes téléphoniques...), il a fait mille fois pire dans un grand silence médiatique.

Il y a souvent, dans la haine de Sarkozy, sur les forums, dans les commentaires de quelques gros sites, un arrière-goût populiste d'une saveur douteuse et inavouable : occasion d'exprimer sa haine de l'argent, de la bourgeoisie, parfois du juif (enfin, du demi-juif, plutôt, voire du quart de juif...).

Sarkozy a un style napoléonesque de second empire, mais il n'a pas grand chose d'un autocrate. D'un hyper-actif un tantinet narcissique et égocentrique, je l'admets sans conteste. Autocrate, non. La presse l'agace, mais sa fibre libérale lui laisse certainement plus de mou sur la bride que dans les années Mitterrand ou même Chirac.

Il y a une espèce de comédie permanente, du côté des journalistes, essayant de jouer le rôle de martyrs de la liberté de la presse. C'est d'un ridicule consommé. Envoyons-les donc en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Mali, en Mauritanie, en Iran ou encore en Arabie Saoudite. Là-bas, au moins, ils commenceront à avoir un aperçu bien plus concret de ce qu'est l'absence de liberté de presse.

Bref, il fait beau reprocher à Nicolas Sarkozy son agitation récurrente tout en pratiquant soi-même un battage parfaitement inutile et improductif...