Sous les impôts, la plage

Publié le 26 juillet 2010 par Lecriducontribuable

Paris Plages commence le mardi 20 juillet pour se terminer le 20 août. Deux mauvaises nouvelles pour les organisateurs par rapport à l’édition 2009 : le temps d’abord, maussade depuis le début du mois de juillet à Paris, mais surtout l’argent : le budget a été réduit de 300 000 euros pour passer à 2,2 millions d’euros, dont une grosse moitié est financée par le contribuable.

En cause bien sûr, la rigueur. On note au passage que contrairement à ce que disent les journaux, la rigueur n’est pas synonyme de serrage de ceinture pour le contribuable : au contraire, plus le budget de Paris-Plages baisse, moins il paie d’impôts ! Certes, plus d’un million d’euros pour financer les fort dispensables châteaux de sable de Bertrand Delanoë & Cie, c’est encore trop.

Mais enfin, on ne peut que saluer cette décision qui va dans le bon sens : plus de 10 % d’économies, on aimerait voire une telle rigueur du côté de l’État !

Notons, toutefois, que parmi les partenaires de Paris-Plages qui financent une petite moitié de la manifestation, certains sont publics : la Cité des Sciences et de l’Industrie, l’Eau de Paris, les Ports de Paris, sont des structures publiques.

Pour les contribuables qui voudraient se rembourser sur le budget de Paris-Plages, sachez qu’il y aura, entre autres, des ateliers « smoothie », le Festival « Indétendances » qui accueillera une trentaine de concerts « gratuits », en plus de l’utilisation de barques, de pédalos, de canoë-kayaks, de voiliers (!)…

Moins onéreux, la baignade (dans des piscines, hein, pas dans la Seine) ou le farniente, au soleil ou à l’ombre. Pour profiter de cette dernière, les organisateurs ont planté des palmiers typiquement parisiens sur les berges.

Si vous avez soif, ou faim (un kilomètre à voilier, ça use), 10 cafés et 6 glaciers sont là pour vous accueillir… mais à vos frais. Vous ne pensiez pas qu’en plus de financer des ateliers smoothie et des concerts « gratuits », le contribuable allait payer vos réjouissances ? En temps de crise, la rigueur est… de rigueur.