Paris Plages commence le mardi 20 juillet pour se terminer le 20 août. Deux mauvaises nouvelles pour les organisateurs par rapport à l’édition 2009 : le temps d’abord, maussade depuis le début du mois de juillet à Paris, mais surtout l’argent : le budget a été réduit de 300 000 euros pour passer à 2,2 millions d’euros, dont une grosse moitié est financée par le contribuable.
En cause bien sûr, la rigueur. On note au passage que contrairement à ce que disent les journaux, la rigueur n’est pas synonyme de serrage de ceinture pour le contribuable : au contraire, plus le budget de Paris-Plages baisse, moins il paie d’impôts ! Certes, plus d’un million d’euros pour financer les fort dispensables châteaux de sable de Bertrand Delanoë & Cie, c’est encore trop.
Mais enfin, on ne peut que saluer cette décision qui va dans le bon sens : plus de 10 % d’économies, on aimerait voire une telle rigueur du côté de l’État !
Notons, toutefois, que parmi les partenaires de Paris-Plages qui financent une petite moitié de la manifestation, certains sont publics : la Cité des Sciences et de l’Industrie, l’Eau de Paris, les Ports de Paris, sont des structures publiques.
Pour les contribuables qui voudraient se rembourser sur le budget de Paris-Plages, sachez qu’il y aura, entre autres, des ateliers « smoothie », le Festival « Indétendances » qui accueillera une trentaine de concerts « gratuits », en plus de l’utilisation de barques, de pédalos, de canoë-kayaks, de voiliers (!)…
Moins onéreux, la baignade (dans des piscines, hein, pas dans la Seine) ou le farniente, au soleil ou à l’ombre. Pour profiter de cette dernière, les organisateurs ont planté des palmiers typiquement parisiens sur les berges.
Si vous avez soif, ou faim (un kilomètre à voilier, ça use), 10 cafés et 6 glaciers sont là pour vous accueillir… mais à vos frais. Vous ne pensiez pas qu’en plus de financer des ateliers smoothie et des concerts « gratuits », le contribuable allait payer vos réjouissances ? En temps de crise, la rigueur est… de rigueur.