"Tout devient possible" assurait-il sur les affiches. Et dire que certains pensaient qu’il ne s’agissait que d’un slogan de campagne. Et pourtant, jour après jour Nicolas Sarkozy démontre qu’avec lui à l’Elysée tout est réellement possible… surtout le pire.
Après avoir déroulé sans vergogne ni retenue le tapis rouge au colonel Kadhafi qui en a profité pour s’en servir comme d’un paillasson pendant cinq jours, le président de la République sans doute conscient d’être allé trop loin dans son pseudo pragmatisme vis-à-vis d’un dictateur terroriste, a très vite repris la main médiatiquement pour noyer le poisson. Comme libérer à mains nues Ingrid Bettancourt est plus difficile que prévu (sans compter que cinq jours de visite officielle à Paris, des Rafale et un centrale nucléaire, ça fait tout de même un peu beaucoup à offrir aux Farcs), et la croissance n’étant toujours pas disposée à faire son retour (faut dire que Christine Lagarde et Eric Woerth comme comité d’accueil ça ne donne pas envie de se presser d’arriver…), Nicolas Sarkozy ressort la carte people en s’affichant ostensiblement avec Carla Bruni. En beauf nouveau riche qu’il est, il l’exhibe (à Eurodisney... la class !!!) comme un trophée, voire comme sa dernière Rolex.
On peut aisément comprendre la jalousie de certains en découvrant le chef de l’Etat au bras d’un ex top model, mais il faut tout de même raison garder et ne pas s’emporter comme François Goulard, le plus villepiniste des villepinsites après Dominique de Villepin lui-même, qui ose affirmer que "pour l'instant, si beaucoup de sujets ont été abordés, si la plupart des mesures annoncées vont dans le bon sens, aucune réforme décisive, aucun changement majeur, aucune orientation nouvelle vraiment significative n'ont été adoptés". Qu’est-ce qui lui faut : en sept mois, le président de la République s’est affiché avec toutes les plus grandes stars françaises de Steevy du Loft à Mireille Mathieu en passant par Richard Virenque. Il a également fait ami ami avec les plus grands démocrates de la planète de Valdimir Poutine à Mouammar Kadhafi en passant par Abdellatif Bouteflika. Et maintenant il divorce et trouve un peu de réconfort dans les bras d’une chanteuse à la mode. Si ça c’est pas des réformes par rapport à l’ère Chirac ???
Pendant que la presse et une partie de l’opposition, à en croire les déclarations de François Hollande qui essaie faire une affaire d’Etat du fait de savoir si la presse avait ou non été officiellement prévenue de la présence du couple "présipeoplentiel" chez Mickey, ne s’intéressent qu’au minois de sa nouvelle conquête, Nicolas Sarkozy est tranquille politiquement : plus personne ne s’intéresse à la manière dont la France gouvernée…