Magazine Asie
Les "biens ethnologiques immatériaux" sont une particularité japonaise. Sortis tout droit d'une loi de 1950 sur le patrimoine culturel (bunkazai) ayant pour objectif la sauvegarde de tout ce qui a trait à l'histoire, à la nature et à la culture du pays, on compte près de 100 artisans locaux dont le nom figure à côté de plus de 13.000 objets, monuments ou sites classés et bizarrement c'est le Ministère de l'Education nationale qui depuis l'origine à la main sur les désignations et non celui de la culture. Si donc vous partez au Japon, vous aurez peut-être la chance de rencontrer un "trésor culturel vivant", personne particulièrement douée dans son art. Généralement les produits que le Japon considère comme morceau de son patrimoine sont siglés et numérotés comme c'est le cas avec les couteaux artisanaux Haiku Pro et Haiku Itamae de la société Chroma (sigle Uchi Hamono). Celle-ci présente aussi dans son catalogue quelques rares pièces d'un ancien fleuron de la coutellerie de Sakaï malheureusement décédé il y a 20 ans, Maître Okishiba. Ses lames (avec sa signature si particulière, une ligne d'horizon avec le soleil levant sur le mont Fuji) les moins chères valent entre 20.000 et 50.000 € pièce et prennent chaque année plus de valeur. Mais la culture n'a pas de prix.