Le lit
En temps ordinaire,
Le sommier sommaire
Et le matelas de Baltha
Sont des veinards.
A sept heures au plus tard,
Baltha sort du cocon,
Se lève d’un bond
Et enfile son caleçon.
Quelle vision !
Le lit prend son pied.
Draps tirés, couette bichonnée.
Grasse matinée.
Que personne ne le dérange.
Il va dormir comme un ange.
Mais si parfois
Baltha reçoit
Une garce
Bien grasse,
Un peu louche,
Et qu’il la glisse dans sa couche,
Alors, la bulle du lit se termine
Dès que le couple s’anime.
« Ils vont me broyer les os,
Ces asticots ! »
La copine et Baltha
En plein dans les ébats
N’entendent pas.
Certes les cabrioles, les assauts
Entretiennent ses abdominaux
Et les muscles de ses pattes.
Mais si les acrobates
Se mettent à ronfler,
Il va siffler !