Elle ne devait coûter que 10 dollars à produire. Finalement, il faudra compter en tout 35 dollars pour concevoir chaque tablette voulue par Kapil Sibal, le ministre indien en charge du développement. Un prix qui peut apparaitre dérisoire dans nos contrées, mais qui représente une augmentation de facteur 3,5 dans un pays où la pauvreté touche une personne sur quatre.
Cependant, si la tablette coûtera 35 dollars (environ 27 euros) au début de sa carrière, les instigateurs du projet espèrent bien faire tomber ce prix sous la barre des 20 dollars. Voire même le ramener à son estimation initiale. Car le développement de cette tablette rentre dans le cadre d’une initiative scolaire visant à introduire de nouveaux moyens pour renforcer l’éducation des plus jeunes.
Selon l’Indian Express, qui détaille les quelques fonctionnalités de la machine, tout à été pensé pour réduire au maximum les coûts. Tout d’abord, la tablette utilise l’énergie solaire pour se recharger et fonctionner. Ensuite, les outils intégrés proviennent largement du monde du libre, que ce soit du côté du système d’exploitation (basé sur Linux) ou du côté de la bureautique (Open Office).
Du côté des fonctionnalités de l’appareil, nous retrouvons un écran tactile, une webcam pour de la visioconférence, un navigateur web, un lecteur PDF ou encore des outils multimédias. De quoi couvrir la plupart des usages basiques d’un ordinateur. Reste à trouver un accord avec les fabricants pour lancer la production de la tablette, pour une diffusion attendue pour 2011.
Du côté du gouvernement, on songe à prendre en charge le prix de la tablette à hauteur de 50 %, ce qui ramènerait son prix à 15 dollars. Mais en dehors de cette question du coût de la tablette, d’autres problématiques se font jour pour l’Inde. D’une part, il faudra également assurer le développement technologique des établissements scolaires du pays. Et d’autre part, le taux d’alphabétisation en Inde est encore très bas : à peine 61 % de la population de 15 ans et plus sait lire et écrire.