Bien que destinataire de la lettre de Sarko sur la réduction du train de vie de l’Etat, le Premier Ministre ne semble pas prêt à s’appliquer à lui-même les restrictions demandées par le Président. Témoin son récent voyage à Nouméa.
Le voyage de Fillon à Nouméa et au Japon est surtout resté dans les mémoires par la reconnaissance par le Premier Ministre que la France allait bien devoir mener une politique de « rigueur ».
Or, tout en prêchant la « rigueur » et en endossant de façon éclatante cette politique, le Premier Ministre est loin de s’appliquer à lui-même ces recettes.
Sa sécurité notamment a coûté particulièrement cher. Qu’on en juge: 50 gendarmes mobiles ont été transportés de Tahiti à Nouméa sur un Airbus d’une compagnie privée, d’après Le Canard Enchaîné du 21 Juillet.
Soit un trajet aller-retour de 10 000 kilomètres, pour un prix de 250 000 euros, alors que Nouméa dispose de quatre escadrons de gendarmerie mobile, auxquels il faut ajouter les policiers et gendarmes « de base ».
L’ambiance au gouvernement serait-elle devenue si intenable que Fillon – prenant exemple sur certains de ses ministres – aurait décidé de tout tenter pour faire partie de la charrette annoncée d’Octobre ?