Installé à Lille depuis 2002, ce joueur de 26 ans (depuis hier) d'origine arménienne s'est hissé par son talent et sa persévérance au rang de 87e joueur mondial.
Licencié du club d'échecs de Cappelle-la-Grande, près de Dunkerque, mais aussi des clubs allemand et belge de Remagen et de Charleroi, Tigran Gharamian feint humblement de croire que cette réussite exceptionnelle ne serait que le résultat d'un travail acharné. « J'étudie beaucoup, seul, et je m'entraîne parfois avec des amis, avec lesquels nous échangeons des idées ou analysons des variantes », explique-t-il dans un français parfait, qu'il maîtrisait un an à peine après son arrivée à Lille.
À quatre ans, le grand maître nordiste a commencé à déplacer les pièces de l'échiquier familial et, ses capacités précoces se confirmant, il a été admis à la section échecs de l'Institut de la culture physique et de la faculté pédagogique d'Erevan.
Tout jeune enfant, il ne jetait déjà qu'un oeil distrait sur la télévision, préférant étudier les livres des champions russes et se plonger dans la résolution d'études ou de problèmes d'échecs. Ce fut l'époque aussi où, malgré la neige et le froid, il traînait à pied ses parents jusqu'à son club pour y analyser avec Youri, son entraîneur ; « Ces cours avec Youri ont été déterminants. Je lui dois énormément, probablement l'essentiel de ce que j'ai appris à l'époque. L'amour du jeu, c'est aussi lui qui me l'a définitivement transmis. »
Le futur ?
« Je dois encore étudier les ouvertures (les coups entamant une partie), ce qui n'a pas été mon point fort ces dernières années. J'ai besoin d'enrichir mon répertoire pour rendre plus difficiles les préparations de mes adversaires. Mais je ne dois pas pour autant négliger les autres phases de jeu. C'est un travail permanent. »
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Jeu de briques
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