Magazine

Déménager une poule

Publié le 25 juillet 2010 par Desfraises


(la poule déménagée)
Cette semaine, j'avais pour seule compagnie, les poules, deux coqs se coursant régulièrement, un lapin prénommé Papillon, et sept poussins mus par l'envie du grand large. Ne pas oublier de parler à Papillon (consigne de la petite cousine). Et de couvrir un bout de la cloche de grillage poussant de carré de pelouse en carré de pelouse. Couvrir parce qu'il aime avoir l'impression de se cacher. Ce soir, déménager une poule couvant sous un arbuste. Comme il a plu tout la nuit, la poule mouillée doit déménager. Je vais la déménager. Un abri où les autres poules couveuses n'ont pas élu domicile. A la tombée de la nuit, lui chiper 3/4 d'œufs, les transporter dans un panier, les poser au logis numéro 2. Le 1/4 restant aura trompé la vigilance de la poule. Deuxième navette pour les œufs restant et leur future maman. Entretemps, cet après-midi, inspecté le nid d'une camarade. Le bras picoré par la poule défendant ses poussins, j'ai vérifié qu'il n'y avait aucun victime du trop plein d'œufs. Une petite odeur nauséabonde doublée d'un bout de patte molle me signale qu'il y avait effectivement trop-plein. Un poussin que n'aura pas la buse survolant le pré voisin.
Et le lendemain, au pied de la poule (une troisième) que l'on croyait laisser couver pour rien. Depuis belle lurette. Je trouve un petit corps inanimé. Sorti de son œuf. Que la poule ne regarde même pas. Elle aurait beau supplier par la pensée son petit de rejoindre ses chaudes plumes, il ne bouge pas. Je prends le petit corps désarticulé. Ses yeux, son bec, sont clos. Je tente de lui biberonner quelques gouttes d'eau, il bouge. Imperceptiblement. Que faire ? Je ne suis pas vétérinaire, encore moins mère poule. Après ces quelques gouttes d'eau maladroites, je tente de remettre le poussin sous sa mère, priant pour qu'elle ne l'étouffe ni ne l'écrase. Elle m'empêche même de procéder à la réanimation. Je le glisse sous la poule, son minuscule corps fripé et quasiment sans vie émet un faible pioupiou. Je les laisse.
Pour revenir quelques heures plus tard. Je soulève la poule non sans me prendre de hargneux coups de bec. Le poussin est métamorphosé. Pimpant et piaffant du haut de ses huit centimètres.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Desfraises 1925 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte