C'est pas quelque chose de nouveau pour moi, bien au courant depuis pas mal de temps que les filles ne sont ni constantes, ni simples à comprendre. Et je suppose que ce n'est même un secret pour personne vu que lorsque j'ai posé la question sur Facebook tout à l'heure de savoir ce qu'était une femme chiante, les hommes m'ont répondu "un plénoasme" et "Tautologie", plutôt que de me donner des exemples.
Mais tout à l'heure, j'ai réalisé un truc qui m'a fait sourire et surtout qui m'a fait pensé "rolalaaa, qu'est-ce que je peux être reloue en fait!".
Pour que vous compreniez mieux où je veux en venir, je vais être obligée de vous raconter un peu ma vie (mais juste un peu). En semaine, je passe en général les journées chez moi et les soirées chez mon copain. Le week-end en revanche, je ne rentre chez moi souvent que pour prendre ma douche et nourrir les chats. C'est donc ce qu'il s'est passé aujourd'hui, et alors que je m'apprétais à partir, mon copain me demande "tu ne prends pas ton PC?" (portable, que je transporte entre les deux apparts quotidiennement). Je lui répond simplement que non, puisque je ne vais pas rester très longtemps chez moi, donc inutile de tout remballer pour le rapporter peu de temps après. Bref, scène tout à fait anodine. Il me pose une question simple, je ne cherche pas à savoir pourquoi, je répond et pas de problème.
Je rentre chez moi, donc, et sous ma douche, je me suis souvenu qu'il y a quelques mois, il s'était passé exactement la même chose. Sauf que ce dimanche là, je m'étais réveillée de mauvais poil, sans raison particulière, et j'étais dans un de ces jours où ces allers-retours entre chez lui et chez moi m'agaçaient.
Lorsqu'il m'a demandé ce même "tu ne prends pas ton PC?" je l'ai mal pris. Parce que j'avais traduis ça par "ah mais en fait tu pars pas longtemps, merde, j'aurais bien aimé passer l'aprem peinard, sans toi". Je me suis sentie rejetée, et lui n'a pas du tout compris mon énervement puisqu'il posait la question juste comme ça, peut-être parce qu'il voulait faire un coup de ménage ou autre. En tout cas pas pour me chasser.
Quand je me suis souvenu de ça, j'ai réalisé à quel point une fille peut avoir un comportement radicalement différent selon son état d'esprit du moment. Cette fois là, j'avais oublié que contrairement à nous, les garçons prennent rarement des chemins détournés pour nous dire les choses. Un sous-entendu type "tu prends pas ton PC?" pour vouloir dire "en fait ça serait cool que tu prennes ton PC et que tu reviennes pas de suite", c'est beaucoup plus féminin que masculin.
Et ça aussi, ça me fait dire qu'une nana c'est quand même chiant un peu...On a beau le savoir qu'un mec a tendance à prendre les choses au 1er degré, sans chercher un sens caché, et que ça sert à rien de ne jamais demander de fleurs et après de faire la gueule parce que le copain il a pas deviné tout seul comme un grand qu'on aimerait ça. L'intuition féminine, qui nous pousse entre autres à lire entre les lignes et à chercher le sens des allusions...bah elle est bien féminine.
S'il y a bien une chose que je ne parviens pas à comprendre, c'est pourquoi, en sachant ça, on continue pourtant à espèrer d'un homme qu'il réagisse comme une femme finalement?
En fait je trouve même ça assez dingue à quel point nous n'avons pas le même langage que les garçons, et quand j'y pense, il y a un nombre assez incroyable de fois où je me suis emportée pour ne pas avoir pris des mots au 1er degré, et en cherchant plutôt quelque chose derrière, qui en général ne me plaisait pas, parce que sur le moment j'avais peut-être envie de m'énerver. Si encore ce n'était qu'une question hormonale (bien que souvent je sois encore plus chiante pendant ces périodes), mais non. Et du coup je crois qu'il faut une bonne dose de patience aux hommes pour supporter nos changements d'humeur qui ne préviennent pas. J'ai un peu peur de quand je serais enceinte tiens...
Le truc, c'est qu'à côté de ça, je ne me considère pas comme une fille difficile à vivre, je ne suis pas jalouse, ultra possessive, je suis pas du genre à vouloir porter la culotte ou à vouloir tout contrôler (je crois!). Mais malgré ça, je me trouve quand même parfois ultra chiante, et je n'ose pas imaginer ce qu'endurent les copains des filles impossibles.
Bon, ceci dit les gars, ne vous réjouissez pas trop de cette prise de conscience, parce que je pourrais aussi vous citer un bon paquet de défauts constants bien pleins de testostérone. Mais je suis sûre que vous les connaissez déjà ;)
Et vous, vous faites-vous parfois ce genre de reflexions, comme si vous vous voyiez de l'extérieur? Une petite anectode d'une fois où votre côté 100% féminin casse-bonbon a pris le dessus pour rien?
xx