Pour une fois, on va s’intéresser à une comédie musicale. Mas pas des moindres puisque celle-ci détient un certain record et un bon nombre de guest stars. Je veux bien sûr parler de The Blues Brothers.
Tout a commencé quand Dan Aykroyd et John Belushi débarquent en 1976 dans l’immanquable rendez-vous du Saturday Night Live. Ils créent 2 personnages qui deviendront rapidement des réguliers du show : The Blues Brothers. Leurs sketchs connaissent un tel succès qu’un film est rapidement mis en chantier. C’est avec John Landis que Dan Aykroyd écrit le scénario. Le futur réalisateur du Loup-Garou de Londres, Thriller ou Chérie j’ai rétréci les gosses n’est pas encore connu, mais ça viendra avec cette adaptation.
Le film suit donc la libération de l’un des frangin Blues qui se voient confier la « mission divine» de rassembler assez d’argent pour que leur ancien orphelinat ne soit pas détruit. Du coup, ils décident honnêtement de reformer le groupe pour récolter les fonds nécessaires. Les voilà partis à travers les USA pour retrouver les membres du groupe tout en étant poursuivi par la police, l’ex-girlfriend de Jake et un groupe de country revanchard.
Si The Blues Brothers connait le succès et l’aura culte qu’il porte aujourd’hui, c’est en grande partie grâce 2 deux éléments incontournables du film. Le premier, c’est la multitude de guest stars qui se succèdent pour interpréter (ou non) de grands standards du blues. On retiendra donc les participations de (et la liste n’est pas exhaustive) Frank Oz (en gardien de prison), James Brown en prêtre qui a le gospel dans la peau, Ray Charles en vendeur d’instruments de musique, Carrie Fisher avec lance-flamme, Aretha Franklin en tenancière d’un petit fast-food, Cab Calloway pour introduire le show et même John Lee Hooker et Steven Spielberg ! Une bonne brochette de stars qui font leur effet à chaque apparition et qui ne manquera pas de faire taper du pied.
Le second élément qui fait la renommée du film, ce sont les courses-poursuites d’anthologie qui le parsèment à deux reprise. La première dans un centre commercial qui sera détruit peu après le tournage, la seconde lors du final à Chicago. C’est bien simple, le film détient le record mondial du nombre de carambolages dans un film avec 13 Bluesmobiles et de 30 à 60 voitures de police détruites durant le tournage, le grand moment étant le largage renversant de la Ford Pinto ! Un grand n’importe quoi organisé pour devenir l’une des courses-poursuites les plus jouissives du cinéma.
Mais le film ne serait tout de même pas ce qu’il est sans ses deux stars que sont les Blues Brothers incarnés par John Belushi et Dan Aykroyd au meilleur de leur forme. La complicité entre les deux est excellente avec leur humour parfois pince-sans-rire, leur dégaine, leur musique et leurs pas de danse tous personnels. Le duo donne une énergie d’enfer au public. D’ailleurs, grâce au film, le duo acquière rapidement une renommée internationale et les disques se vendront ensuite comme des petits pains, malgré le décès de Belushi.
30 ans après sa sortie, et malgré une inutile suite en 200, les Blues Brothers donnent toujours autant plaisir à se regarder. L’humour et l’action n’ont pas pris une ride. C’est normal puisque dedans, la musique et les répliques (« We’re on a mission from God» ) sont à la base un concentré de culte.