Les profondeurs de la nuit chaude...
comme une marée retirée
comme
la trace d'un reflux
résonnance creuse, embusquée,
comme un grondement souterrain
d'eau à l'intérieur d'un aven
Les profondeurs, ces profondeurs !
comme un grand soupir retombé
qui serait amassé
au loin,
qui dans sa nasse
fondrait tout.
Cette grotte de profondeurs
comme un siphon
qui a pompé
tous les bouillonnements du jour
et qui maintenant
attend, bée...
l'on se love dans son
dedans,
dans son départ concave et nu
texture de sable mouillé,
répit retenue
de haut vol.
Quelquefois le vieux sage rejoint l’enfant fou
et ils s’en vont ensemble vers les bords
du temps,
c’est ensemble qu’ils atteignent
de vains printemps
où redébuteraient les aurores du monde,
aurores simplement…lavées de ses horreurs !
Patricia Laranco.