Après un parachutage nerveux en plein air qui sert de générique à la réunion d’une poignée d’anti-héros très action men au cœur de la jungle, Antal installe d’emblée son reboot à mi chemin entre série B moderne et amour nostalgique pour les eighties, combinant d'un côté les plaisirs de la violence bestiale sans tomber dans la folie numérique contemporaine, mais, en se vautrant de l'autre dans les travers politico-iconiques latents de l’époque (les protagonistes représentant sagement différents groupes ethniques, l’Américain et l’israélienne se proclamant dès le départ comme petits chefs de la bande). Passée cette lecture (parfois nauséabonde, le plus souvent inintéressante), le cinéaste n’a que peu d’ambitions et préfère à une volonté (grossière qui plus est) d’opposer le monstre humain (mercenaire, violeur, yakuza) au monstre alien, se concentrer sur l’imagerie de l’ensemble. S’en suit alors une explosion efficace d’images du genre : corps bodybuildé d’Adrien Brody se roulant dans la boue pour échapper à la bête, armada de chiens extraterrestres carnivores, soleil immobile, forêt humide et guerriers rasta invisibles. La plupart du temps, Predators (les hommes ou les autres ?) ronronne et ne fait point grimper le trouillomètre, se contentant de filmer les corps sans fouiller la psychologie, et n’offrant en guise de climax scénaristique que des twists pitoyables où le méchant jaillit de l’insoupçonnable. Un peu ringard depuis que Lost (avec son intrigue ultra développée) et Koh Lanta (avec son machiavélisme grandeur nature) sont passés par là.
Après un parachutage nerveux en plein air qui sert de générique à la réunion d’une poignée d’anti-héros très action men au cœur de la jungle, Antal installe d’emblée son reboot à mi chemin entre série B moderne et amour nostalgique pour les eighties, combinant d'un côté les plaisirs de la violence bestiale sans tomber dans la folie numérique contemporaine, mais, en se vautrant de l'autre dans les travers politico-iconiques latents de l’époque (les protagonistes représentant sagement différents groupes ethniques, l’Américain et l’israélienne se proclamant dès le départ comme petits chefs de la bande). Passée cette lecture (parfois nauséabonde, le plus souvent inintéressante), le cinéaste n’a que peu d’ambitions et préfère à une volonté (grossière qui plus est) d’opposer le monstre humain (mercenaire, violeur, yakuza) au monstre alien, se concentrer sur l’imagerie de l’ensemble. S’en suit alors une explosion efficace d’images du genre : corps bodybuildé d’Adrien Brody se roulant dans la boue pour échapper à la bête, armada de chiens extraterrestres carnivores, soleil immobile, forêt humide et guerriers rasta invisibles. La plupart du temps, Predators (les hommes ou les autres ?) ronronne et ne fait point grimper le trouillomètre, se contentant de filmer les corps sans fouiller la psychologie, et n’offrant en guise de climax scénaristique que des twists pitoyables où le méchant jaillit de l’insoupçonnable. Un peu ringard depuis que Lost (avec son intrigue ultra développée) et Koh Lanta (avec son machiavélisme grandeur nature) sont passés par là.