On aura noté que pour le curé standard, être nommé à Rome devrait correspondre à une sorte de promotion sacerdotale ultime : être plus près du père de l’église et de son omniscience en permanence devrait normalement combler ces amoureux platoniques ayant tous épousé la vierge en même temps que l’église.
Mais voilà, c’était sans compter avec la communauté gay des prêtres catholiques , qui vient encore de se faire remarquer dans la ville éternelle par des participations plus que régulières à des parties fines et des partouzes sur telle ou telle colline.
Non contents de chasser l’enfant de chœur et ses semblables loin hors des sacristies pour leur imposer un sacrement dont les écritures ne parlent semble-t-il pas, il faut donc encore que les curés romains aiguisent leurs goupillons dans des soirées échangistes gay.
On croyait naïvement que le prêtre catholique avait fait vœu de chasteté, cette dernière ne s’appliquant pas qu’au commerce sexuel avec la gent féminine, ce diable incarné aux courbes lascives auquel même un regard envieux constitue un véniel péché.
Et le brave Benoît empêtré dans ses nombreux problèmes ne réagit pas. Curieusement et pour ne pas changer son fusil d’épaule, le saint homme trouve donc que ce genre de pratique n’est en rien condamnable et que de toutes façons, c’est la présence de prêtres étrangers à Rome qui contribue à en accentuer l’importance.
On ne rigole pas dans la ville sainte puisque pour être gay il ne faut pas être italien. Même si on a de la peine à comprendre quel plaisir peut bien avoir un porteur de soutane à s’accoupler avec son homologue, on veut bien admettre qu’il s’agit-là d’un mode d’exercice d’une sexualité plutôt que de la satisfaction d’une mode très en vogue.
Mais de là à prétendre que la lascivité des curés romains doit être entièrement mise sur le compte des immigrés portant soutane, il y a un pas qu’il semble audacieux de franchir.
Le Vatican, on le constate encore une fois, n’en est pas à une imbécillité près.
NB: dans une déclaration furtive faite entre deux colonnes, le cardinal Testo Sterone rappelle que l’amour du prochain est préférable à la guerre en bandes.
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