Comme presque chaque année les éditions du Seuil nous traduisent un Michael Connelly. L’affaire dure depuis des lustres puisque avec « L’épouvantail » il s’agit du vingtième Connelly, un roman à disposition du public américain depuis presque 10 ans. Pour tout vous dire, avec ou sans Harry Bosch, j’ai toujours du plaisir à lire ces bouquins même si je sais que tous ne peuvent se valoir. La livraison de l’année est plutôt bonne et on y retrouve le journaliste McEvoy ce qui permet à Connelly de nous en dire plus sur les arcanes d’une presse américaine en difficulté. Sur le départ, McEvoy, qui après tout n’est peut-être que le double de Connelly, lui aussi ancien journaliste dans les années quatre-vingt, McEvoy donc va enquêter sur un jeune dealer noir que tout semble rendre coupable. Un peu à la manière d’un Hitchcock, Connelly livre très tôt à ses lecteurs l’identité du véritable coupable autant vous dire que l’auteur de cet « Epouvantail » est sûr et certain de l’efficacité de son intrigue et de l’excellence de la conduite de son récit. Inutile de vous en dire beaucoup plus. Je peux cependant vous certifier que le Connely 2010 est de très bonne facture, en quelque sorte idéal pour l’été.
> Michael Connelly, « L’épouvantail », Le Seuil, 21,80 euros - Traduction Robert Pépin
Hautes-Pyrénées, le 24 juillet 2010