Comme beaucoup doivent le savoir, le site national de la France (France.fr) a été coupé peu de temps après son ouverture, le 14 juillet.
Ce site, censé promouvoir notre pays, son industrie, ses traditions, sa culture, son tourisme etc., n’a pas du tout rempli son objectif. Pire, dans de nombreux pays, il est ridiculisé.
Pourtant, personne ne peut dire qu’il s’agit d’un manque de moyens : 1.610.519,25 euros pour le cout du marché maximum prévu par l’appel d’offre, et une dépense totale de 862.705 euros.
Un manque de temps, probablement pas : 12 mois de travail pour les équipes de développement.
Cependant, lors de l’ouverture, avec « seulement » 25.000 connexions, le site s’écroule, et devient indisponible. Pourquoi ? L’infrastructure informatique n’était pas suffisante, les responsables ayant probablement pas prévu une infrastructure de type cloud, s’adaptant parfaitement aux besoins, surtout lors des grands afflux de visiteurs, comme cela aurait pu être le cas le 14 juillet. Les développeurs n’ont-ils pas réalisé des tests de montée en charge avant l’ouverture ? Pourquoi ne pas avoir choisi une offre de type cloud et CDN pour le contenu massif et autres animations, laissant les serveurs centraux s’occuper de délivrer les pages ? Les développeurs et l’hébergeur ont-ils suffisamment collaboré pour optimiser et délivrer un site digne de notre pays ?
Une interruption de service, durant quelques minutes, aurait été passable, quoique malvenue, mais dans le cas de figure présent, c’est une véritable farce théâtrale ! Oui, car le site n’ouvrira que fin aout ou début septembre, soit une durée totale de 6 semaines d’interruption.
De ce fait, le gouvernement a décidé de changer d’hébergeur (espérons que le problème sera résolu). Vu que l’enveloppe n’a pas été totalement utilisée, une seconde version du site fera son apparition, en novembre. La version 1 ne servira donc que de septembre à novembre, soit durant une période d’environ 60 jours. En se basant sur son cout, on en déduit aisément une dépense de 14.378,42 euros par jour d’utilisation. Est-ce bien raisonnable ?
Le pire, outre les dépenses phénoménales, reste que l’objectif final est le total opposé de ce qui avait été initialement prévu, à savoir promouvoir la France. L’incompétence de certains fait que la presse étrangère se délecte de ce « fait divers ».
Dans un contexte économique mondial extrêmement concurrentiel, un site créé par la volonté d’un gouvernement afin de promouvoir un pays est une excellente initiative. Cependant, dévoiler un site n’ayant pas validé tous les critères de qualité, alors que les internautes et la presse étrangère sont prêts à le visiter, et d’une grande imprudence, faisant passer les français pour des incompétents notoires… Le sommes-nous ?