Le 2 juillet 2010 est publiée au Journal officiel une circulaire datée du 30 juin 2010, relative à la prorogation de mesures prises en faveur des anciens harkis.
Une de plus, qui vient s’ajouter à la longue liste des circulaires publiées en matière de politique en faveur des harkis, comme s’ils ne méritent que de simples circulaires qui sont, et tout un chacun le sait, interprétables à volonté et applicables selon le bon vouloir du prince.
Et que nous apprend cette fameuse circulaire qui n’arrive que maintenant, à la veille des vacances, et qui occupe pas moins de 10 pages du Journal officiel? Rien de ce que nous ne sachions déjà. En tout cas, elle ne répond pas à nos attentes, de même qu’elle ne résoudra nullement nos difficultés. Tout au plus, elle nous assure encore un statut d’assistés pour 6 mois puisqu’elle n’est prorogée que jusqu’à la fin de l’année pour la plupart des mesures.
Elle nous apprend, ou plutôt elle nous rappelle l’existence de l’allocation de reconnaissance et de l’aide aux conjoints survivants (seules mesures permanentes), avec cependant une nouveauté : l’allocation de reconnaissance n’est désormais plus soumise à condition de nationalité (suite à une décision du Conseil d’Etat).
Quant aux aides à la formation (formation scolaire et universitaire, formation professionnelle) sont très limitées et plafonnées : de 81 € à 161 € par trimestre et par étudiant, la priorité étant donnée au droit commun. Ce n’est certainement pas cette mesure qui ruinera le budget de l’Etat compte tenu du nombre de harkis ayant encore des enfants en âge d’étudier
Enfin, dans le domaine de l’emploi, on comprend que c’est l’application du dispositif de droit commun qui s’applique et les enfants de harkis sont traités comme les autres.
Cette circulaire, publiée à la veille des vacances, ne faisant que proroger des mesures existantes…..jusqu’au 31 décembre 2010, il va donc falloir se dépêcher pour avoir une petite chance d’en profiter.
En résumé, nous sommes loin des promesses faites avant les élections et ce texte ne répond absolument pas à nos attentes : une loi reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans le drame des harkis et instituant une juste réparation des préjudices subis par les harkis, leurs veuves, leurs ex-épouses et les leurs enfants.